Environ 1 500 "gilets jaunes" ont défilé dans les rues de Dijon pour la 15e semaine d’affilée samedi 23 février 2019. Malgré les vacances scolaires, le mouvement est toujours présent. La manifestation s'est terminée par des heurts et des interpellations.
Ce mouvement inédit, qui est né sur les réseaux sociaux, rassemble des personnes très variées : jeunes, retraités, mères célibataires, artisans, travailleurs pauvres, sans emploi, etc.
A Dijon, comme dans le reste de la France, les rassemblements se terminent souvent par des scènes de guérilla urbaine : des casseurs, se mêlant aux "gilets jaunes", pour s’opposer aux forces de l’ordre.
Pour cette 15e mobilisation, l’ambiance était "bon enfant" comme à chaque début de manifestation. Le rassemblement s'est déroulé sous un soleil quasi printanier.
"Il y a moins de manifestants aujourd’hui qu'au début du mouvement. Mais, qu’on soit 2 000, 3 000 ou 5 000, ce qui est important, c’est que la mobilisation perdure depuis le 17 novembre", estime Marie, une retraitée venue de Beaune.
Le reportage de Charles Behr, Veit Blumlhuber et Maxime Ozel
Vers 14h30, le cortège est parti de la place de la République en direction du centre-ville.
Dans l’après-midi, les manifestants ont défilé place Darcy, place de la Libération, place Wilson, rue d’Auxonne : là, ils ont fait une halte devant la maison d’arrêt avant de revenir vers le centre-ville.
Ils se sont ensuite dirigés vers la gare, où ils sont descendus sur les voies pendant quelques instants.
Les gilets jaunes sont rassemblés sur les rails à la gare de #Dijon #giletsjaunes pic.twitter.com/kymrKP5ilg
— France Bleu Bourgogne (@bleubourgogne) 23 février 2019
Et, comme tous les samedis en fn d'après-midi, des affrontements ont éclaté avec les forces de l'ordre.
La manifestation s'est terminée avec 8 interpellations. Aucun blessé n'a été pris en charge par les pompiers, indique la préfecture de Côte-d'Or.
#ActeXV #Dijon : Jets de projectiles et de feux d'artifice sur les forces de l'ordre par les gilets jaunes, rue de la préfecture. Ces violences sont inacceptables. Soutien aux forces de l'ordre.
— Préfet Bourgogne-Franche-Comté, Préfet Côte-d'Or (@Prefet21_BFC) 23 février 2019