La biscuiterie Pernot est restée dans toutes les mémoires à Dijon, notamment à cause du biscuit très populaire " le Piou-Piou" dont l'emblème était un soldat en uniforme. On connaît moins la famille Richard, qui dirigeait cette entreprise et qui s'est énormément investie au service des Poilus.
La famille Richard s'est particulièrement impliquée à l'arrière pendant la Première Guerre mondiale. Georges et Lucien Richard, fondateurs de la Manufacture des biscuits Pernot, à Dijon, ont magistralement oeuvré pour la prise en charge des blessés et le ravitaillement des Poilus.
Lucien Richard (1857 -1930) : des sciences au commerce
En 1903 il devient membre de la Chambre de Commerce de Dijon puis secrétaire, vice-président et président. Il reste à ce poste jusqu'en 1929.
Dès le début de la guerre, trop âgé pour être mobilisé, il veut s'engager au service des Poilus.
Le 18 août 1914, il crée l'Office central de secours aux blessés qui sera présidé par son frère Georges, et qui assistera plus de 30 000 blessés.
Il fonde en partenariat avec la Compagnie ferroviaire PLM ( Paris-Lyon-Méditerranée), la ville de Dijon et les autorités militaires, la "Cantine des permissionnaires", installée dans la cour de la gare. Cette structure d'accueil pour les soldats en transit ouverte en avril 1916, a été surnommée le "Poilus-Palace".
Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1923.
Georges Richard ( 1856-1938) : un juriste de formation
- En 1883 il s'installe à Dijon comme avoué de première instance.
- De 1888 à 1891, il occupe les fonctions de membre du bureau d'assistant judiciaire.
- En 1892 il est juge de paix suppléant du canton nord.
- De 1901 à 1907 il a la charge de juge au tribunal de commerce.
- De 1907 à 1914 il est par trois fois président du tribunal de commerce de Dijon.
En 1886, il devient commissaire-censeur de l'entreprise Pernot que son frère Lucien a achetée en 1883 et ils fondent ensemble la Manufacture des biscuits Pernot.
Il siège dans de nombreuses sociétés locales ou régionales, dont beaucoup ont été créées par son frère Lucien. Administrateur et rapporteur des opérations de l'Office central de secours aux blessés, il est également administrateur de la Cantine des permissionnaires de la gare de Dijon.
Ernestine Maucotel
La médaille de la reconnaissance française lui est attribuée en 1920
(Remerciements au Musée de la vie bourguignonne et aux archives municipales de la ville de Dijon)
Histoires 14-18 il y a cent ans : les biscuitiers patriotes
Equipe : Caroline Jouret - Alain Tixier (Images) - Jean-Renaud Gacon ( Eclairage) - Françis Nivot (Son)
Source archives :
- Musée de la Vie Bourguignonne
- Archives Municipales de Dijon
- Pathé Gaumont
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