Douze ans après le crash du Boeing 737 qui avait fait 148 morts dont 21 Bourguignons à Charm el-Cheikh, en Egypte, le parquet de Bobigny estime que des poursuites ne sont pas justifiées et requiert un non-lieu.
Le 3 janvier 2004, trois minutes après son décollage de la station balnéaire à destination de Paris, l'appareil de la compagnie égyptienne à bas coût Flash Airlines s'était abîmé en mer Rouge.
Selon le site Atlantico, qui a révélé l'information, le parquet de Bobigny estime que les pilotes sont responsables "de nombreux manquements et de calculs approximatifs" et que la compagnie aurait employé un équipage "dont la compétence réelle était sujette à caution". Mais, ajoute le site Atlantico, les pilotes étant morts dans l'accident, le parquet a constaté l'extinction de l'action publique.
Une enquête judiciaire pour "homicides involontaires" avait été ouverte le jour de la catastrophe. Elle avait donné lieu à 37 tomes de procédure, sans qu'aucune mise en examen n'ait été prononcée.
Très engagées dans la procédure, les familles avaient publié en juin 2007 leur propre rapport d'experts. Le document épingle tous les acteurs, y compris la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), pour n'avoir pas interdit de vol la compagnie.
Le juge d'instruction dispose désormais d'un mois pour décider s'il y aura ou non un procès. En parallèle de l'enquête judiciaire, des procédures civiles ont été engagées par les ayants droit des victimes. Le dossier compte plus de 600 parties civiles.
La Bourgogne a été particulièrement touchée par ce drame aérien
Trois familles de Côte-d’Or et de l’Yonne figurent parmi les victimes du crash :- A Talant, onze membres de la famille Fouchard ont trouvé la mort dans l’accident. Depuis le Bourguignon David Fouchard n’a cessé de se battre pour connaître la vérité. Il a toujours redouté que la justice ne prononce un non lieu.
- A Dijon, Laurence Lagarde a perdu trois membres de sa famille
- Dans l’Yonne, Aurélie Drouot Bisson déplore la mort de sept membres de sa famille.
"Nous n'allons pas nous laisser faire après douze ans de procédure", déclare Claude Fouchard qui préside l'association des familles des victimes.