Installer des ruches... en ville : le défi d'Apicyclette à Dijon pour sensibiliser à l'importance des abeilles

À Dijon, Domitille Duprat et Morgan Dubuc se sont lancées dans l'apiculture urbaine avec Apicyclette. En plus de produire du miel, elles sensibilisent à l'importance des abeilles pour le bien de l'écosystème.

Domitille Duprat et Morgane Dubuc ont créé Apicyclette il y a deux ans. En plus de l’apiculture classique, elles font de "l’apiculture urbaine" pour sensibiliser les gens au sujet de l’importance des abeilles pour l’écosystème. Le miel des ruchers urbains est destiné à des particuliers, des écoles ou encore des entreprises. C'est en vélo qu'elles se rendent à leurs ruchers urbains, pour rester fidèle au concept. 

En ce vendredi 20 mai, journée mondiale des abeilles, Domitille vient vérifier les ruches installées dans l’enceinte du bâtiment de Keolis Dijon Mobilités. C’est Kéolis qui les a sollicitées. Ce sont plutôt des ruches pédagogiques pour que les salariés puissent découvrir l'apiculture urbaine. Domitille et Morgane proposent des animations pratiques ou théoriques.

Les trois ruches d’Apicyclette cohabitent donc avec les bus, les trams, les voitures et… quelques moutons. 

On pourrait croire que la cohabitation est difficile, mais au contraire nous confirme Domitille. "On installe des ruches quand l’environnement y est favorable, ce n’est pas notre but d’investir Dijon."

C’est vrai que quand on a installé les ruches, il y avait une clôture tout autour à cause des moutons. Après on a dû la changer et on a un peu tardé, entre temps on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas de cohabitation

Domitille Duprat

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À Dijon, Domitille Duprat et Morgan Dubuc se sont lancées dans l'apiculture urbaine avec Apicyclette. En plus de produire du miel, elles sensibilisent à l'importance des abeilles pour le bien-être de l'écosystème. ©Agatha Njanji / France Télévisions

Les apicultrices remarquent que souvent, quand les citadins apprennent qu'il y a des ruches et des abeilles alentours, ils plantent des fleurs mellifères. 

Depuis leurs ruches, les abeilles peuvent bourdonner et voler jusqu’au parc de la Colombière et pas loin de la rivière de l’Ouche. Elles ont donc tout ce qu’il faut pour produire du miel. 

Pour Domitille, la cohabitation entre les abeilles et le monde urbain n'a pas de raison de mal se passer : les abeilles étaient présentes sur les terres avant la création des villes et tout ce qui s’y rapporte.

On le voit directement quand les abeilles se sentent mal à un endroit, on ne force pas.

Domitille Duprat, apicultrice

Elles viennent entre 20 et 30 fois par an dans leurs ruchers urbains. À chaque visite c’est le même rituel. Après avoir enfilé sa tenue, Domitille prépare l’enfumoir. L’étape de l’enfumoir est importante parce que quand il y a un danger comme la fumée par exemple, les abeilles gorgent de miel. Et quand elles sont gorgées de miel, elles sont plus douces, "faciles" à travailler. 

L’étape suivante, c’est de vérifier que la reine des abeilles pond bien des œufs. Si l'essaim d’abeille se développe bien, elle ajoute un cadre de miel dans la ruche.

Une ruche est principalement composée de : un corps avec des cadres de miel et des cadres de couvain. c’est là que vit la colonie d’une hausse, que l’apiculteur place au moment de la miellée, c’est dans cette partie que le miel est récolté. Les ruches pèsent environ 45 kilos

Pour l’instant, l’extraction du miel se fait chez Domitille, dans son garage à Dijon. "On a environ une trentaine de ruches dans Dijon, on a quasiment atteint notre objectif."

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