Lors de son déplacement à Dijon (Côte-d'Or), vendredi 25 novembre, le président de la République a répondu aux questions sur l'affaire McKinsey et le financement de ses campagnes électorales. Deux enquêtes ont été ouvertes.
Après l'ouverture par le parquet financier de deux enquêtes autour de ses comptes de campagne en 2017 et 2022, l'une pour Emmanuel Macron a réagi à l'affaire McKinsey lors d'un déplacement à Dijon (Côte-d'Or). Voici ce qu'il a déclaré lors d'un point presse, ce vendredi 25 novembre.
"J’avais déjà été amené durant la campagne à réagir autour de ce qui s’est dit autour de Mckinsey, un sujet qui a pu beaucoup choquer parce qu’il y avait tous ces sujets de fraude fiscale prétendue, a commenté le chef de l'Etat. Je me suis exprimé quand j’étais candidat.
J’ai appris comme vous par la presse qu’il y avait des associations et des élus qui avaient décidé de saisir la justice. C’est normal que la justice fasse son travail, elle le fait librement, elle va faire la lumière sur ce sujet.
Il faut que la transparence soit faite.
Emmanuel Macron
Mes comptes de 2017 ont déjà été soumis à toutes les procédures et ont été validés, ceux de 2022 sont en chemin comme ceux de tous les candidats, s'est défendu Emmanuel Macron. Et je pense que c’est une très bonne chose que toute la lumière soit faite et que la transparence soit faite. Il faut que la transparence soit faite. Encore une fois j’insiste sur le fait que les compte de 2017 ont déjà été regardés.
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Il ne vous a pas échappé qu'il pouvait y avoir parfois des problèmes dans les comptes de campagne. Les miens ont été regardés comme tous les candidats de 2017. Et ceux de 2022 sont en cours de revue, comme tous les candidats à la dernière élection. Les choses doivent se faire avec sérénité et transparence"
Des cabinets privés ont-ils fait l'objet de favoritisme dans l'attribution de marchés publics ? "Moi je vous dis que non, a répondu Emmanuel Macron, qui a dit s'en être "déjà expliqué des centaines de fois" face aux accusations de l'opposition.
"J’ai simplement vu le communiqué (NDLR : du Parquet National Financier), a poursuivi le président de la République qui dit avoir appris l'ouverture des enquêtes dans la presse. Personne ne m’a écrit, personne ne m’a appelé.
Il y a un sujet avec beaucoup d’attaques politiques qui ont été faites contre un cabinet de conseil, et c’est sur ce sujet qu’a été ouverte une instruction judiciaire. Certains voudraient le politiser, je voudrais que la justice fasse son travail. Je ne crains rien, je m’en suis déjà expliqué. Je crois que le cœur de l'enquête, ce n'est pas votre serviteur".
Le Parquet National Financier (PNF) a ouvert fin octobre deux informations judiciaires sur l'intervention des cabinets de conseil durant les campagnes électorales de 2017 et 2022. L'une porte sur un éventuel "favoritisme" dans l'attribution de contrats publics au cabinet McKinsey, l'autre sur "la minoration d'éléments comptables dans les comptes de campagne". Le chef de l'Etat, dont le nom ne figure pas dans le communiqué du PNF, est protégé par son immunité pénale.