Le CHU de Dijon organise, ce jeudi 27 avril, son premier "job dating" afin de pourvoir une centaine de postes vacants. L'occasion pour les personnes en recherche d'emploi d'échanger "sans filtre" avec des professionnels de santé, promet la direction.
"Nous ne cherchons pas à recruter plus, précise d'emblée le directeur adjoint des ressources humaines du CHU de Dijon, Quentin Garnier. Nous voulons recruter mieux." L'hôpital organise ce jeudi 27 avril, entre 10 heures et 17 heures, un "job dating" en partenariat avec Pôle Emploi, afin de recruter une centaine de professionnels pour une trentaine de corps de métier.
"Ce n'est pas une opération séduction, prévient encore le DRH adjoint. Au contraire. Notre but, à l'issue de cette journée, c'est que les gens sachent où ils mettent les pieds." La direction de l'hôpital a donc voulu organiser un "échange sans filtre" entre les demandeurs d'emploi et les personnels du CHU. "Nous voulons attirer des personnes qui se reconnaissent dans les valeurs que portent l'hôpital", résume Quentin Garnier.
Eviter aussi les désillusions
Confronté, comme les autres établissements hospitaliers, à la difficulté de recruter des soignants, le CHU de Dijon met en avant une "opération transparence et vérité" et assure vouloir informer au mieux les candidats afin de s'éviter d'éventuelles désillusions... Et de potentielles défections.
"Si une personne quitte l'hôpital un an après avoir été embauchée, on aura investi du temps et de l'argent dans sa formation, sans avoir réussi à lui offrir un cadre qui lui convient. Tout le monde y perd, conclut Quentin Garnier. Tandis qu'avec ce job dating, on veut être dans un échange gagnant-gagnant."
Le CHU, une "petite ville qui tourne 24 heures sur 24"
Le CHU de Dijon indique avoir créé 200 postes de personnels soignants en 2022. "Certains métiers restent en tension, comme les infirmières de bloc opératoire, en raison d'un déficit de formation, explique le directeur adjoint des ressources humaines. Mais la plupart des autres postes sont pourvus assez rapidement."
Si les soignants représentent toujours la majeure partie des postes à pourvoir, le CHU de Dijon a fait le choix de mettre en exergue l'ensemble des autres professions qui font vivre chaque jour l'hôpital : "On est une sorte de petite ville qui tourne 24 heures sur 24. On est à la recherche de jardiniers, de plombiers, de cuisiniers, d'administratifs, etc." Le CHU de Dijon est, de fait, le premier employeur de Côte-d'Or avec près de 8000 agents.
Bon nombre de ces métiers ne requièrent pas de qualification, précise la direction. "C'est l'une des spécificités de l'hôpital public : il existe une grande mobilité et nous proposons des formations qualifiantes", se réjouit Quentin Garnier.
Côté rémunération, un simulateur sera présenté lors du job dating afin que les candidats puissent évaluer leur salaire, au cas où leur profil serait retenu.
