Cela demeure une passion pour les uns, mais ce fut un cauchemar pour les autres : la dictée, une spécificité française, qui touche toutes les générations. Ce dimanche 6 octobre matin, 250 personnes ont bravé la fraîcheur des Halles de Dijon pour participer à une dictée géante, rédigée par l'écrivain Rachid Santaki.
C'est dans la fraîcheur des Halles de Dijon que 250 participants se sont mesurés à la dictée géante de l'écrivain Rachid Santaki, un texte parlant d'une famille de vignerons.
Un amour des mots
Qu’ils aient 10 ou 80 ans, tous, ou presque tous, ont pour point commun l’amour des mots. Il fallait au moins cette passion pour s'asseoir sous les Halles de Dijon, la température ne dépassait guère les 13 degrés.
Avec cette motivation, il a fallu "affronter" la dictée, les participants armés de leur stylo et de leurs mitaines, attendant impatiemment la dictée. Âgés de 10 à 80 ans, c'est bien la passion des mots qui les a attirés ici. Comme ce jeune garçon de 12 ans, Tony : "j'aime bien les dictées, j'aime bien l'orthographe, le lexique, le vocabulaire."
Une dame est davantage dans le mode "expérimentation" : "je m'attends à une aventure, à une découverte, j'espère qu'il y aura des petites difficultés surtout, des choses auxquelles j'aurai à réfléchir !"
Une dictée... pas évidente !
Que les passionnés d’orthographe se rassurent. Les difficultés sont bien au rendez-vous dans cette dictée. L'histoire raconte l’histoire d’une famille de vignerons. L’écrivain Rachid Santaki a concocté un texte parsemé de petits pièges. Entre l’accord du participe passé, le bleu "Klein", ou encore le mot "dithyrambique", les participants doivent faire travailler leurs méninges.
L'écrivain Rachid Santaki explique le besoin d'écrire : "Les gens sont contents de se retrouver ensemble, d'écrire, c'est la lutte contre l'illettrisme aussi, écrire ensemble et se poser des questions. Effectivement, c'est la manière de proposer l'animation qui peut changer, et là, les faire participer à la correction, ça peut les impliquer et faire du participatif [...] Aujourd'hui, on a tellement d'offres connectées, numériques, ces offres nous empêchent de nous recentrer, de nous concentrer. Écrire, c'est aussi de la concentration, de la curiosité, se poser des questions. Là où nous avons énormément d'outils qui le font à notre place."
De la dictée au corrigé, les fautes s'accumulent
Pour cette épreuve manuscrite, pas non plus de correcteur automatique. Après avoir découvert le corrigé, les participants comptent eux-mêmes les fautes. Et parfois, il y en a beaucoup. C'est le cas de Quentin, 34 ans, enthousiaste malgré beaucoup de fautes : "Ben finalement, je suis assez content de moi, je crois que j'ai fait 21 fautes, ça fait beaucoup d'un point de vue comptable, mais sur le nombre de mots au final, j'ai peut-être 75% de réussite en fait !"
Zéro pointé pour les uns. Zéro faute pour les autres. Comme on dit, l’important, c'est de participer, mais aussi de s’améliorer en potassant le dictionnaire, et un bon vieux Bescherelle !