La maire de Besançon Anne Vignot confirme que la capitale comtoise accueille ce week-end une quinzaine de ressortissants afghans, pris en charge par l'Etat dans un premier temps. Dijon et l'abbaye de Cîteaux, qui envisageaient d'accueillir une cinquantaine de refugiés, n'ont pas été retenus.
La Ville de Besançon a accueilli ce samedi 28 août seize réfugiés afghans.
La maire écologiste Anne Vignot avait annoncé il y a une dizaine de jours que la capitale comtoise était "prête à accueillir les Afghanes et les Afghans qui cherchent refuge en France".
Maire écologiste, je réponds au devoir d'humanité de la France et annonce que ma ville de #Besançon est prête à accueillir les Afghanes et Afghans qui cherchent refuge en France et arriveront sur notre sol. @EmmanuelMacron nous avons les capacités d'accueillir dignement.
— Anne Vignot (@Anne_Vignot) August 17, 2021
Le préfet vient de confirmer à l'élue l'arrivée de 16 ressortissants dans la capitale comtoise. "Depuis que j’ai annoncé notre volonté de participer à l’effort national pour accueillir les Afghans, nous échangeons, indique Anne Vignot. Pour l'instant, l’Etat assure la démarche d’urgence, notamment l'hébergement, puis nos services vont regarder au fur et à mesure les situations individuelles, les profils socio-culturels…"
La maire échangera de nouveau avec le représentant de l'Etat lundi, pour envisager la suite et la nouvelle vie de ces réfugiés.
Toute migration est un traumatisme, c’est encore plus le cas pour une exfiltration. Ce qui nous importe, c’est que tout se passe bien.
Il s'agit de familles avec enfants ou de couples, nous indiquent ce samedi soir les services de l'Etat dans le département. Ils vont passer leur première nuit à Besançon, dans une structure publique habituée à héberger des demandeurs d'asile.
Arrivés à Roissy avant de rallier la Franche-Comté, ces ressortissants afghans ont d'une manière ou d'une autre aidé la France, les services de l'ambassade ou l'armée, au sein de leur propre pays, ce qui a entraîné leur évacuation suite à la prise de pouvoir des talibans. Les procédures de demande d'asile devraient être assez rapides.
Personne à Dijon et Citeaux... pour l'instant
En revanche, le département de Côte-d'Or n'accueillera finalement aucun réfugié afghan. C'est ce qu'a indiqué la préfecture du département ce samedi 28 août. D'après les services de l'État, le dernier vol en provenance de Kaboul (Afghanistan) était beaucoup moins rempli qu'anticipé et le nombre d'Afghans à accueillir était donc moins important que prévu. Aucun réfugié n'a été redirigé vers les sites d'accueil côte-d'oriens.
Pourtant ce jeudi 26 août, Antoine Hoareau, adjoint en charge des solidarités à la mairie de Dijon (Côte-d'Or) confiait en exclusivité à France 3 Bourgogne-Franche-Comté que la commune allait prochainement accueillir 34 réfugiés afghans au sein de la résidence sociale des Verriers, gérée par l’association Adoma. Par ailleurs, 20 autres personnes ayant fui après la prise de pouvoir des talibans devaient être hébergées sur la commune de Saint-Nicolas-lès-Cîteaux (Côte-d’Or). Vendredi 27 août, la préfecture avait confirmé l'arrivée prochaine de près de 50 ressortissants afghans dans le département.
Tout était donc prêt à Dijon et à Saint-Nicolas-lès-Citeaux pour accueillir les réfugiés dès ce week-end. Les associations et les communes concernées ont été prévenues de la nouvelle et ont tout de même assuré les services de l'État qu'elles étaient toujours prêtes à accueillir des réfugiés si besoin dans les prochains jours. La préfecture se dit, de son côté, toujours "en alerte".
Les évacuations pourraient en effet se poursuivent, comme l'indique ce samedi Emmanuel Macron en personne.
Afghanistan : la France discute avec les talibans pour permettre la poursuite d'évacuations "ciblées" de civils afghans, déclare Emmanuel Macronhttps://t.co/tL5ihoXl57 pic.twitter.com/C3jM9gSk93
— franceinfo (@franceinfo) August 28, 2021