Dans les prochains jours, 50 ressortissants venus d'Afghanistan vont être accueillis à Dijon et Saint-Nicolas-lès-Citeaux indique ce vendredi 27 août la préfecture de Côte-d'Or. Pour l'heure, le département semble être le seul sollicité par l'État pour héberger les réfugiés.
Ce jeudi 26 août, Antoine Hoareau, adjoint en charge des solidarités à la mairie de Dijon (Côte-d'Or) confiait en exclusivité à France 3 Bourgogne-Franche-Comté que la commune allait prochainement accueillir 34 réfugiés afghans au sein de la résidence sociale des Verriers, gérée par l’association Adoma. Par ailleurs, 20 autres personnes ayant fui la prise de pouvoir des talibans seront hébergées sur la commune de Saint-Nicolas-lès-Cîteaux (Côte-d’Or). Ce vendredi 27 août, la préfecture confirme l'arrivée prochaine de près de 50 ressortissants afghans dans le département.
"Cette arrivée s’intègre dans la démarche nationale d’accueil par la France de personnes évacuées d’Afghanistan", présente l'institution dans son communiqué. Elle indique par ailleurs que les réfugiés seront pris en charge pendant une quinzaine de jours. Selon les informations de la préfecture, les migrants pourraient arriver entre ce vendredi soir et ce samedi 28 août.
Une trentaine de réfugiés à Dijon, une vingtaine à Citeaux
Comme indiqué dans notre article hier, deux sites hébergeront les réfugiés : un à Dijon, l'autre à Saint-Nicolas-lès-Cîteaux. "Dijon, très fidèle à sa tradition humaniste va prendre toute sa part dans l’effort national pour l’accueil des réfugiés afghans qui fuient l’obscurantisme et le fondamentalisme religieux qui est revenu au pouvoir dans leur pays", nous indiquait Antoine Hoareau, adjoint en charge des solidarités à la mairie. Les migrants seront reçus aux Verriers, une résidence dont l’association Adoma assure la gestion.
Contactée ce vendredi 27 août, Florence Zito, édile de Saint-Nicolas-lès-Citeaux, confie quant à elle : "la commune et les habitants essaieront de venir en aide aux nouveaux arrivants en fonction de leurs besoins. Mais il y aura une attente pour déterminer les aides à fournir avant de se mobiliser". Les réfugiés afghans seront accueillis à l'abbaye de Citeaux dans un bâtiment géré par une structure mandatée par l'État. Des hébergements avec une vocation sociale, déjà réquisitionnée par le passé pour recevoir des populations exhilées en temps de crise importante.
Mais pour l'heure, les modalités d'accueil et la date d'arrivée des réfugiés restent encore floues. Les évènements qui se sont produits hier en Afghanistan ont désorganisé en partie le rappatriement des réfugiés. Pour rappel, deux explositions aux abords de l'aéroport de Kaboul où ont lieu les évacuations de ressortissants ont provoqué la mort d'une centaine de personnes ce jeudi 26 août. Une attaque revendiquée par l'État islamique. Les structures prévues en Côte-d'Or pour l'hébergement des réfugiés ont alors pour consigne de se tenir prêtes selon nos informations.
Qu'en est-il dans le reste de la Bourgogne ?
Si la Côte-d'Or a été réquisitionnée par les services de l'État pour participer à l'effort national d'accueil de populations afghanes, qu'en est-il dans le reste de la Bourgogne ? Contactées par nos soins, plusieurs mairies et préfectures de Bourgogne ont indiqué ne pas avoir reçu de demande pour héberger des réfugiés. La préfecture de la Nièvre nous indique notamment : "il n'y a pas de consigne en ce qui concerne la prise en charge de migrants".
Même tonalité du côté de l'Yonne. "Il n'y a pas, à ce jour, d'accueil prévu dans l'Yonne", affirme la préfecture. Mais du côté d'Auxerre, si elle venait à être sollicitée, l'équipe municipale explique être disposée à répondre favorablement. "Il n'y a pas de problème à accueillir des populations en difficulté. On a toujours eu une tradition d'accueil dans cette ville. Dans des situations de difficulté, la ville est en capacité de recevoir des gens", nous indique la direction du cabinet du maire.
Globalement, les zones d'accueil consacrées à l'hébergement de réfugiés sont en cours de mises en place à proximité des villes qui disposent de Guichets uniques pour les demandeurs d'asile (GUDA). En Bourgogne-Franche-Comté, trois communes en disposent : Dijon, Besançon et Mâcon. Contactées, la préfecture de Saône-et-Loire et la mairie de Mâcon n'ont pas répondu à nos sollicitations. Par ailleurs, d'autres communes du département se sont positionnées et ont affirmé être disponibles pour accueillir des familles de réfugiés. C'est le cas notamment du Creusot et d'Autun, qui ont notamment hébergés des migrants syriens, irakiens et même afghans avant cette crise internationale.
Quant aux populations accueillies en Côte-d'Or, "celles et ceux qui souhaiteront demeurer à long terme sur le territoire national seront accompagnés matériellement et administrativement dans leur demande d’asile, dans le respect des lois de notre pays", mentionne la préfecture.