À 27 ans, la Dijonnaise Hélène Drouin est à ce jour la plus jeune française à avoir gravi l'Everest. Elle est arrivée au sommet ce mardi 11 mai. Accompagnée d’un sharpa, la jeune femme s’était lancée ce défi pour récolter des dons pour une unite de recherche médicale.
Un exploit à couper le souffle. C’est ce mardi 11 mai 2021 aux alentours de 10h30 qu’Hélène Drouin a réussi l’ascension de l'Everest, la plus haute montagne du monde. Au total, c’est 8849 mètres d'altitude qu’elle a gravi en 13h30. Lors de son ascension sur le massif de l’Himalaya, la jeune dijonnaise était accompagné d’un sharpa [guide de haute montagne, ndlr] et de Thamserku Expeditions, son équipe.
C’est la veille, le lundi, qu'Hélène et son équipe ont quitté le camp numéro 4 déjà à presque 8000 mètres d’altitude. Sur son compte Instagram, elle indique avoir "beaucoup de chance" d'avoir réussi à gagner le sommet, et qu'elle est rentrée "saine et sauve" au camp de base. "Mon sommet c'était le camp de base au départ. Il se trouve que pouvoir tenter le sommet était la cerise sur le gâteau. Je ne m'attendais pas nécessairement à faire le sommet", explique Hélène Drouin.
Les conditions climatiques qui accompagnent l'ascension peuvent en effet empêcher d'atteindre le sommet de l'Everest. La patience, et la chance donc, font partie des atouts qui permettent de réaliser un tel exploit. "Le principal facteur est celui du vent. Il ne se prévoit que quelques jours avant. Il n'y a pas de garantie en montange. En fait, je pense qu'il ne faut pas à avoir la démarche de vouloir atteindre le sommet dans ces projets-là, qui dépendent autant de facteurs extrinsèques".
À ce jour, seulement onze Françaises ont réussi à gravir le Mont Everest. Hélène Drouin est donc la douzième. Mais la Dijonnaise ne semble pas apporter une considération particulière à cette donnée. "Ça ne me fait pas grand chose en fait. Je pense que l'effort physique est le même peu importe la personne et l'âge".
La jeune femme gardera surtout en tête les images et les souvenirs de cet exploit physique. "Le sommet, c'est époustouflant. Mais le moment où j'ai vraiment profité, c'est l'ascension avec le levée du soleil qui était splendide. C'est à la fois rose, orange, bleu. Ça a été le moment le plus magique", raconte-t-elle.
Des fonds récoltés pour une unité de recherche médicale
Si Hélène Drouin a relevé ce défi exceptionnel, c’est aussi pour une bonne cause. Hélène est en effet interne en anesthésie et réanimation au CHU de Dijon. Elle a affronté les premières vagues du Covid-19 en tant que soignante. C’est donc une partie des fonds récoltés grâce aux sponsors, qu’elle souhaite reverser à une unité de recherche médicale de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
"Ce qui me porte, c'est de soutenir la recherche". Dans deux semaines, la jeune femme postera des photos qu'elle promet spéciale de l'Everest et proposera une nouvelle levée de fonds pour la cause qu'elle défend.
La jeune Dijonnaise n’en est pas à son premier coup d’essai en alpinisme. En 2018, elle avait gravi le pic Lénine à plus de 7000 mètres d’altitude. Ce pic est situé à la frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizistan, deux pays d’Asie centrale.