Législatives 2022. "On n'est pas les plus à plaindre" : à Dijon et alentours, portrait de la 1ère circonscription de Côte-d'Or

PORTRAIT DE CIRCONSCRIPTION. Avant les législatives les 12 et 19 juin prochains, France 3 part à la rencontre des habitants de chaque circonscription de Bourgogne. Aujourd'hui, la première circonscription de Côte-d'Or, ccc

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Une population légèrement plus jeune, plus aisée, plus urbaine et plus diplômée que la moyenne en France : voilà les caractéristiques des habitants de la première circonscription de Côte-d'Or. 110 400 électeurs qui résident dans le nord et l'ouest de Dijon et dans les communes du nord-ouest de la métropole : de Savigny-le-Sec à Fleurey-sur-Ouche en passant par Messigny-et-Vantoux et Pasques. Quelles sont leurs attentes ? Quels sujets souhaitent-ils voir étudiés sur les bancs de l'Assemblée nationale par les prochains députés ? France 3 leur a posé la question. 

Le pouvoir d'achat, toujours une préoccupation majeure

Quand on lui demande ce qu'il voudrait changer, Jean-Pierre n'hésite pas. "Il faudrait déjà améliorer le pouvoir d'achat, le montant des retraites puisque je serai bientôt retraité, et baisser le prix des carburants", lâche cet employé des espaces verts d'une commune du nord de Dijon. 

Le coût de la vie : un sujet très largement abordé ces derniers mois, pendant la présidentielle et maintenant pendant les législatives. "C'est vrai que c'est un problème majeur pour les gens", abonde Gisèle, une retraitée que l'on rencontre à la terrasse d'un café place du Bareuzai. 

Pour autant, si le pouvoir d'achat reste une préoccupation largement partagée par les Côtedoriens, "il faut dire qu'on est pas les plus à plaindre", nuancent Emmanuel et Liliane, retraités eux aussi, en goguette au centre-ville de Dijon. "Il y a des gens qui ne voient que les mauvaises choses. On se plaint de l'augmentation du coût de la vie qui est démentiel, oui, mais si vous regardez l'Allemagne, l'Espagne ou l'Angleterre, c'est pire chez eux ! C'est vrai qu'en France, on peut toujours faire mieux, mais il faut quand même savoir ce qui se passe ailleurs."

Moins de chômage, moins de pauvreté, davantage de retraités qu'ailleurs en France

Les habitants de la première circonscription de Côte-d'Or seraient-ils "moins à plaindre" que les autres ? Peut-être bien. D'après les données collectées par l'Insee, 11,9% de la population de la circonscription se situe sous le seuil de pauvreté. C'est moins qu'à l'échelle nationale (14,5% en France métropolitaine). De même, on compte légèrement moins de chômeurs dans cette circonscription qu'ailleurs en France. Davantage de retraités aussi : 23,8% des habitants sont à la retraite contre 22,5% au niveau de la France entière. 

Et ce que les chiffres indiquent se confirme dans les faits, à en croire Sophie et Jean-François, vendeurs de fruits au marché des Halles. "En tant que commerçants, on ne ressent pas tant les problèmes de pouvoir d'achat. Nos clients, c'est surtout une population de retraités et ils ont les moyens. Ceux qui viennent nous voir veulent manger du bon et sont prêts à mettre un peu plus cher."

Pour autant, les habitants de la métropole dijonnaise ont de nombreuses attentes. En matière de santé, notamment : "Le manque de médecins nous préoccupe", expliquent Liliane et Emmanuel, les deux retraités. "Macron a défait le principe du numerus clausus, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut 10 ans avant que les médecins sortent !" La crise de l'hôpital et des soins se fait aussi entendre du côté des professionnels de santé, premiers  concernés, comme l'explique cette soignante rencontrée à Daix. "On a plein d'attentes. Travailler correctement, être mieux reconnus, mieux rémunérés et prendre soin des gens sans regarder nos montres en permanence." Cette jeune maman souhaite aussi "améliorer notre système d'éducation et de justice. J'ai l'impression que tous les ministères sont concernés. Je me demande comment notre budget est géré, parce que tous les ministères sont en souffrance."

Changer les choses, faire évoluer notre société : pour cela, certains comme Olivier, restaurateur, ont des idées radicales. "Une sixième République ! Qu'on change complètement le système. Je ne suis pas pour une sortie de l'Europe car je me sens très européen, mais pour une sortie de l'UE. Ce n'est plus possible, avec les ploutocrates qui nous gouvernent."

L'écologie, "j'aimerais qu'on y fasse plus attention"

Autre sujet majeur abordé par les habitants que nous avons rencontré dans la première circonscription : l'environnement. "J'aimerais qu'on fasse plus attention à l'écologie", souhaite Alex, commerçant dans un magasin bio de Dijon. "Je serai attentif aux propositions écologistes des candidats. Je ne l'ai pas fait pour la présidentielle, mais je le ferai pour les législatives."

Mêmes aspirations pour Manu, musicien de rue qui vit entre Dijon et la campagne. "On bétonne, on construit de partout, ce n'est pas très écolo. Je m'intéresse aussi aux inégalités. Moi, je ne galère pas forcément, mais certains galèrent vraiment et je trouve qu'on en parle pas assez."

Une circonscription "très tranquille"

Et la sécurité dans tout cela, autre thème de campagne important ces derniers mois ? Si dans la circonscription voisine, plusieurs habitants nous ont confié ne pas se sentir en sécurité, les électeurs de la première circonscription que nous avons rencontré se sentent sereins. "Je suis bien dans ma ville !" sourit Gisèle. "J'habite le quartier Montchapet, je viens souvent au centre-ville, c'est très tranquille. C'est formidable."

Jean-François, le vendeur de fruits sur le marché, acquiesce. "La sécurité, c'est quelque chose dont on a beaucoup parlé en France, mais finalement ce n'est pas ça qui nous interpelle. À Dijon, on est quand même pas mal loti niveau sécurité." Même dans les quartiers dits "chauds", il ne s'inquiète pas. "Mon local se trouve vers Ikea derrière les Grésilles. J'entends parfois des coups de feu, mais moi je suis tranquille, je n'ai pas de soucis."

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