Info France 3 Bourgogne. Ce lundi 22 mai, le CROUS va annoncer la fermeture partielle tout l'été de la résidence "Beaune", à Dijon. Cette dernière va être désinfectée. Il y a quelques semaines, plusieurs étudiants se sont plaints de cafards et de punaises de lit dans leurs logements.
La résidence Beaune du Crous ne pourra pas loger tous les étudiants cet été. À la fin de l'année scolaire 2022-2023, le batiment va en partie fermer pour être désinfecté indique le Crous à France 3 Bourgogne ce lundi 22 mai. Seulement 20% des étudiants pourront rester.
Autre information, le batiment va fermer dès l'été 2024, pour deux ans de travaux. Le Crous a l'intention de refaire l'intérieur de la résidence étudiante.
Plus tôt dans le mois, 16 étudiants dijonnais ont engagé un avocat pour dénoncer les conditions d’hébergement de la résidence universitaire à Dijon. Plusieurs personnes se sont plaints d'insectes qui grouillaient dans les chambres.
"Les étudiants se sont plaints d'allergies et de problèmes de santé"
Ce lundi, le Crous a fait le point sur la situation. Dès cet été, la résidence "Beaune" va faire l'objet d'une désinfection complète. Seulement 20% des étudiants pourront rester loger pendant ces deux mois. Ils seront placé dans une aile du bâtiment, préalablement désinfectée.
Un plan d'action pour le mois de septembre est également annoncé, assure la directrice générale du Crous de Bourgogne-Franche-Comté, Christine Le Noan. "On a prévu un plan d’action important. À la rentrée, on va organiser une réunion d’information et de sensibilisation sur le sujet. Il peut y avoir des nuisibles dans la résidence, et si c’est le cas il faut nous en informer."
La directrice assure que des mesures ont déjà été prises cette année. "Aujourd'hui, on a équipé l'intégralité pour que les punaises ne grimpent pas sur les lits même s’il y en a dans les chambres. Les blattes sont en lien avec la nourriture, il faut informer les étudiants à bien emballer leur nourriture."
Des studios et une nouvelle résidence en 2024
Selon Clara Privé, présidente de l'Unef Bourgogne, il va falloir des efforts conséquents pour ce bâtiment construit il y a plus de 20 ans. "C'est une résidence très vieillissante, la situation est grande et complexe à "Beaune". On attend une réhabilitation, c’est plus qu’urgent avec un plan ultra massif de lutte contre les nuisibles mais aussi de prévention. Des choses ont été mis en place avant mais on n'a pas réussi à endiguer les problématiques de cette résidence."
Le Crous l'a entendue, puisque la résidence "Beaune" fait peau neuve en 2024. Durant l'été, le batiment sera fermé pour moderniser les chambres. Une opération de 13 millions d'euros. "On va rendre la résidence plus attractive, en transformant les chambres traditionnelles en studio. En parralèle, on va construire une résidence puisqu’on a des terrains à côté de "Beaune". On réalisera des aménagements pour que les étudiants puissent avoir une vie à l’extérieure de la résidence", assure Christine Le Noan.
"La nuit, on est révellé par les piqûres des punaises de lit"
Il y a plusieurs semaines, les étudiants logeant à la résidence se sont fendus de témoignages frappants sur leur quotidien. " Les cafards sont dans mes meubles, dans mon bureau. Ils se baladent sous le linge, je ne peux pas inviter des amis avec l’esprit tranquille. Chez mes parents, j’ai peur de ramener des cafards. Ce n'est pas un cadre de vie intéressant, c’est très anxiogène pour travailler", témoigne Andy, un étudiant arrivé en septembre dans la résidence Beaune.
Pendant la nuit, on est réveillé par les piqûres des punaises de lit. Je partais à l’école, j’avais des punaises de lit dans mes vêtements. Elle me piquait pendant le cours et je devais sortir et aller aux toilettes pour les enlever.
Charles* (prénom modifié pour garder l'anonymat)Étudiant logé au Crous
Ebtisem est arrivée à la résidence Beaune le 31 août 2022. Dès les premiers jours, elle remarque une présence anormale dans son logement. "J’ai commencé à avoir des plaques de boutons sur le corps, c’était très violent. Je faisais une réaction allergique aux punaises de lit. Je suis resté trois semaines dans ma chambre en ayant des réactions, ce qui a engendré des frais que je ne pouvais pas me permettre. Je me suis réveillée une fois dans la nuit et j’avais des cafards sur mon corps", raconte Ebtisem.
- Avec Audrey Champigny et Mazigh Abdelli