Le partage des entités de la nouvelle région Bourgogne-Franche-Comté et surtout la répartition entre Dijon et Beançon font encore polémique. Ce lundi, le maire de Besançon s'est ému des futurs lieux des directions des services de la région.
C'est un nouvel acte dans les luttes intestines dans la nouvelle grande région, Bourgogne-Franche-Comté. Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon (PS) s'est inquiété ce matin de la répartition des futures directions des services de la région.
Il y a 29 directions en tout, et deux poseraient problème au maire bisontin. En cause, les directions de l'enseignement supérieur et de la recherche et celle de l'environnement qui étaient envisagées à Besançon au début de la discussion politique, et qui seront finalement à Dijon.
Les conseillers socialistes bisontins se désolidarisent
Au conseil régional à Dijon ce lundi, la présidente de la région, Marie-Guite Dufay (PS), lors d'une conférence de presse, a balayé cette nouvelle polémique, assurant que la repartition des commissions (55% à Dijon - 45% à Besançon) respectait l'équilibre et la représentation démographique entre les deux grandes villes de la région.
D'autant qu'elle peut aussi afficher le soutien des 4 conseillers régionaux socialistes (Patrick AYACHE, Luc BARDI, Elise AEBISCHER, Yacine HAKKAR) de Besançon qui dans un communiqué se sont désolidarisés du maire de Besançon.
Dans ce communiqué, ils expliquent ainsi : "A écouter les uns et les autres, l'avenir d'un territoire se jouerait sur la localisation de deux directions sur les 29 que compte la Région. Non, l'essentiel c'est bien l'équilibre territorial que nous allons installer dans notre nouvelle région en proposant le 24 Juin, Besançon comme siège de la nouvelle région."
Le vote est pour vendredi
C'est justement ce vendredi 24 juin que le conseil régional doit voter sur cette répartition, avec pour point d'orgue : à Dijon le chef-lieu et les sessions, à Besançon le siège...
Sollicité par nos équipes, le maire de Besançon n'a finalement pas souhaité s'exprimer.
Voir le reportage de Lilian Melet et Romain Liboz