Le début des vacances scolaires n'a pas freiné la mobilisation contre la réforme des retraites. Ce mardi 7 février, le mouvement a été massivement suivi à Dijon, Mâcon et Auxerre. Il va se poursuivre ce samedi 11 février, un appel à la mobilisation ayant déjà été lancé.
Le mouvement allait-il perdurer ? C’était la grande question qui se posait ce mardi 7 février avant cette troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le début des vacances scolaires laissait craindre une perte de vitesse. Et pourtant, le mouvement continue de rassembler dans la région.
Comme lors des précédentes mobilisations (les 19 et 31 janvier), des manifestations étaient organisées dans les principales villes de la région, notamment à Dijon, Auxerre et Mâcon.
Bataille des chiffres à Dijon
Dans ces trois préfectures, le nombre de manifestants demeure important, bien que légèrement en baisse par rapport à la mardi dernier. À Auxerre, 3 000 manifestants étaient présents dans le cortège contre 4 000 lors de la dernière mobilisation. À Mâcon, le chiffre reste stable avec également 3 000 personnes dans la rue. À Dijon, le comptage reste incertain. La police annonce 6 000 participants. Les chiffres des syndicats divergent : environ 8 000 pour la CFDT et 13 000 manifestants pour la CGT. "C'est difficile de jauger, explique Nicolas, enseignant à l'université à Dijon. Je pense qu'on est plus nombreux que le 19 janvier et qu'on est autant que le 31."
Dans ces rassemblements, une grande majorité a déjà participé aux deux précédentes journées de mobilisation. Ces fidèles comptent revenir dès ce samedi 11 février où des nouvelles manifestations sont déjà prévues.
Toutes les générations réunies
Comme constaté depuis plusieurs semaines, le mouvement dépasse les clivages générationnelles. Retraités, lycéens ou jeunes actifs : ils sont mobilisés pour s'opposer à cette réforme des retraites. En particulier contre le report de l'âge légal de départ à 64 ans. "Je suis présent pour ma retraite à moi mais également pour celles de mes parents, raconte Baptiste, 22 ans. Tout le monde ne pourra pas tenir jusqu'à 64 ans. Et après, ça sera quoi ? 70 et plus ? " Comme à Dijon, certains profitent des vacances scolaires pour venir manifester en famille : poussette dans une main et drapeau dans l'autre.