Une équipe côte-d'orienne de Secouristes sans frontières devait se rendre à Beyrouth pour apporter son soutien aux secours sur place, après les explosions d'un entrepôt de nitrane d'ammonium. Mais le gouvernement libanais annonce aujourd'hui refuser l'envoi de nouvelles équipes.
Après les explosions d'un entrepôt qui abritait 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium à Beyrouth au Liban, le gouvernement français a annoncé envoyer des secours et des moyens sur place. Une équipe côte-d'orienne de Secouristes sans frontières, menée par Hervé Roy, médecin au Samu de Dijon, devait atterrir dans la capitale libannaise ce vendredi soir.
La mission humanitaire avortée
Mais aujourd'hui, le ministère des Affaires étrangères ainsi que l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ont informé les renforts de secouristes français que le gouvernement libannais refusait que de nouvelles équipes se rendent sur place. Le Liban préfère recevoir des médicaments, du matériel et des dons pour venir en aide aux blessés.La déception des bénévoles
Hervé Roy, médecin au Samu de Dijon et président de Secouristes sans frontières explique que d'habitude, "nous n'intervenons qu'après la demande du pays sinistré." Mercredi, le Liban a fait une demande d'aide internationale. "Nous nous sommes donc préparés" ajoute le médecin, "mais aujourd'hui ils nous disent qu'ils ne veulent plus d'équipe. Nous respectons la décision du pays mais pour nous, c'est la première fois qu'une mission s'arrête aussi brutalement."Les médecins, infirmiers et logisticiens n'enverront pas de matériel mais continueront à le "préparer et s'assurer que tout est en place si on nous demande de repartir."
Le reportage de Marie Jolly et Damien Rabeisen :
Avec Hervé Roy, président de Secouristes sans frontières