Mort de Nahel : après les violences urbaines, 70 CRS toujours déployés cette nuit à Dijon

Le préfet de Côte-d'Or Franck Robine a dressé un bilan de la situation ce jeudi 29 juin, après les violences qui ont eu lieu à Dijon en réaction à la mort de Nahel. Au total, une centaine de policiers sera déployée cette nuit, dont près de 70 CRS.

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Voitures brûlées, policiers légèrement blessés... Dans la nuit de mercredi à jeudi, comme la nuit précédente, a été émaillée de violences à Dijon. De nombreux heurts ont eu lieu en réponse à la mort de Nahel, cet adolescent de 17 ans tué par balle à Nanterre mardi 27 juin.

Ce jeudi après-midi, le préfet de Côte-d'Or Franck Robine a fait le point sur la situation.

Quel est le bilan de la nuit dernière à Dijon ?

Franck Robine : Le bilan est déplorable. La nuit dernière, nous avons eu trois voitures et 21 poubelles brûlées. On en avait déjà eu la nuit précédente. Dès lors qu'il y a eu une voiture brûlée, c'est une de trop. Ce que je note, c’est que ce sont les habitants de ces quartiers, qui ont des moyens limités, qui ont souvent besoin de leurs voitures pour aller travailler, qui sont les premières victimes de ces voyous.

40 000 policiers vont être déployés en France cette nuit. Qu'en est-il à Dijon ?

Franck Robine : Nous avons eu hier soir toute la nuit, et nous aurons encore ce soir, une CRS, la CRS 36, qui vient de Metz. C’est un appui qui nous permet de tenir le terrain. Ça représente entre 60 et 70 personnes, ce qui est considérable.

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Et puis bien sûr, on déploie les effectifs normaux de la sécurité publique. L'effectif de policiers locaux va tourner autour d'une quarantaine. J'ai aussi demandé l'emploi de drones qui nous serviront à repérer les mortiers. Et la gendarmerie aussi sera mobilisée.

La nuit dernière, il y a eu des affrontements dans plusieurs quartiers mais jamais en même temps. Est-ce qu'on a affaire à des casseurs "organisés" ?

Franck Robine : L'enquête permettra de le dire. Ce qui est certain, c'est que tout ça est combiné, parce que quand ça s'arrête dans un quartier, ça repart dans un autre. Mais j'ai les moyens de tenir tous les quartiers et de faire en sorte que ça ne tourne pas hors de contrôle ce soir à Dijon.

Vous êtes optimiste quant à un retour au calme ?

Franck Robine : Je n'ai pas à être optimiste ou pessimiste. Il y a des lois républicaines, elles doivent être respectées. Encore une fois, il y a des gens qui vivent dans ces quartiers dans des conditions difficiles. Il faut que tout le monde réalise que c'est par la justice que les choses sortiront.

Je me félicite qu'on soit en démocratie, qu'on ait le droit de manifester et que la justice puisse faire son travail. J'appelle naturellement au calme.

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