Après avoir siégé pendant des années au sein de la majorité municipale de François Rebsamen, les écologistes - qui ont le vent en poupe - ont décidé de couper le cordon et de présenter leur propre liste menée par Stéphanie Modde.
Pourquoi les écologistes y croient ?
A l’approche des élections municipales des 15 et 22 mars, les sondages favorables aux candidats écologistes se multiplient un peu partout en France. C’est le cas notamment à Dijon où la liste "Dijon écologique et solidaire" menée par Stéphanie Modde arrive en deuxième position, selon un sondage IPSOS pour le quotidien Le Bien Public publié mardi 18 février 2020.Stéphanie Modde est créditée de 20% des intentions de vote au premier tour des élections municipales à Dijon.
Elle arrive juste derrière le maire sortant François Rebsamen soutenu par le PS et le MoDem (38%) et distance largement les listes LR (16%), RN ex Front national (9%), LREM et La France insoumise (6%).
La liste "Dijon écologique et solidaire" rassemble trois partis écologistes : Europe Ecologie Les Verts (EELV), Génération Ecologie et Alliance Ecologiste Indépendante.
Quel est le programme de la liste "Dijon écologique et solidaire" ?
"Notre liste est là pour peser au maximum. Il reste environ trois semaines avant le premier tour. On veut convaincre encore davantage les citoyens. Là, il y a des intentions, il faut qu’elles se concrétisent", explique Stéphanie Modde qui a présenté officiellement sa liste mardi 18 février lors d’une réunion au Cellier de Clairvaux.
Concrètement, comment Stéphanie Modde compte-t-elle se démarquer du maire sortant dont elle est adjointe depuis des années?
"Il y a des politiques que nous avons menées ensemble, qui étaient très intéressantes. Les écologistes se sont engagés dès 2001 et il y a un bilan positif. Mais, maintenant, nous disons qu’il faut végétaliser davantage. La végétalisation est d’autant plus pertinente que nous avons des périodes de canicule que nous n’avions pas auparavant, que le dérèglement climatique se concrétise malheureusement. Il est temps de mettre en place des mesures pour le cadre de vie, pour capter la pollution, créer des îlots de fraîcheur pour pouvoir vivre mieux cette adaptation au changement climatique."
Au total, le programme comprend 150 propositions pour la reconquête végétale, mais aussi pour une ville plus solidaire et au service de ses habitants.
On trouve notamment la possibilité de créer des potagers collectifs par quartier, un projet pour rouvrir le Suzon sur la rue du Général Fauconnet, le développement d'un véritable réseau métropolitain 100% vélo composé d’un réseau express constitué d’"autoroutes vélo", la création d'un chemin vert, avec des réseaux de rue végétalisées, réservé aux mobilités douces (piétons, cyclistes…), la rénovation et une utilisation étendue des Halles Centrales (toute la journée, toute la semaine), la création d'un cimetière pour animaux, un grand plan de rénovation thermique, énergétique et phonique des logements sociaux, l'augmentation du nombre d’hébergements d’urgence pour les sans-abri, l'augmentation significative des budgets participatifs, rendre les finances de la collectivité transparentes, etc.
"Ce sont des programmes tout à fait applicables, qui sont déjà appliqués dans d’autres villes. Nous ne partons pas de rien, des choses ont déjà été enclenchées à Dijon. Nous disons qu’il faut aller plus loin et plus vite. D’où cette liste écologiste et citoyenne "pour donner le choix aux Dijonnais sur un premier tour d’élection municipale".
Le #CheminVertira du lac Kir longera l’Ouche arrivera jardin de l’Arquebuse puis place Darcy rejoindra place Grangier ira aux Halles continuera place de la Ste Chapelle rue Chabot-Charny place Wilson et aboutira au parc de la Colombière pic.twitter.com/OSVTeTuSmm
— Dijon Écologique Solidaire (@DijonEcologique) February 9, 2020
Que se passera-t-il en cas de "vague verte" au 1er tour des municipales ?
Y aura-t-il fusion avec la liste du maire sortant François Rebsamen ou pas ? "Le cordon, il est coupé, car il y a une liste écologiste", assure Stéphanie Modde."S’il y a possibilité de travailler sur un projet commun, pourquoi pas ? Tout dépendra de ce que les électeurs vont mettre dans l’urne. Je ne peux pas vous affirmer maintenant ce que nous ferons demain. En tous cas, nous avons un projet pour Dijon et nous souhaitons le mener. "
À #Dijon c’est avec @DijonEcologique @ModdeStephanie @OlivierMuller21 @KarineSavina @fabienrobert21 @Edwigebaz @FFaverjon @pchateaudijon @lmonnot21 @SamadeSouad @Thomas_Bffd @SamaheTounsi @CatHervieu @LerusteLorene https://t.co/rPLwyz9sjy
— Catherine Hervieu (@CatHervieu) February 18, 2020
Qui sont les 59 colistiers de la liste "Dijon écologique et solidaire" ?
"Les préoccupations autour du climat, du bien-vivre ensemble nous ont conduits à favoriser les citoyens qui voulaient s’engager", indique Stéphanie Modde.
"Certains sont engagés de longue date et sont issus des milieux associatifs : des associations autour du bien-être animal, de l’environnement, de l’éducation au goût, de la solidarité auprès des migrants, etc. "
1 – Stéphanie Modde, adjointe au maire de Dijon en charge de l’écologie urbain, 51 ans
2 – Olivier Muller, responsable en finances publiques locales, 46 ans
3 – Karine Savina, DRH Groupe La Poste, 49 ans
4 – Patrice Chateau, adjoint au maire de Dijon en charge de l’environnement, 60 ans
5 – Catherine Hervieu, vice-présidente Dijon Métropole, retraitée de l’Education nationale, 61 ans
6 – Fabien Robert, chargé de la promotion d’une association dans le tourisme social et familial, 47 ans
7 – Edwige Bazerole, coordinatrice des Marches pour le climat, conductrice de travaux, 45 ans
8 – Frédéric Faverjon, vice-président de Dijon métropole, professeur en classe préparatoire aux grandes écoles, 49 ans
9 – Souad Samade, travaille dans le milieu sportif, 38 ans
10 – Laurent Monnot, ingénieur technique dans le domaine de l’environnement, 50 ans
11 – Samahe Tounsi, chargée de communication dans le secteur privé, 40 ans
12 – Thomas Buffard, entrepreneur social associé d’une coopérative, 38 ans
13 – Lorène Leruste, micro entrepreneuse dans la garde d’animaux de compagnie et auteure/narratrice, 47 ans
14 – Bathie N’Diaye, ingénieur géomaticien, 33 ans
15 – Floriane Collin, étudiante en master de philosophie, 25 ans
16 – Rémi Goguel, consultant en écomobilité, 49 ans
17 – Françoise Duguet, retraitée de l’Education nationale, 73 ans
18 – Jean-Baptiste Jaillet, étudiant à Sciences Po – Youth for Climate, 18 ans
19 – Coralie Laurent, psychologue clinicienne, 40 ans
20 – Pierre Lopez, animateur Locavore, 60 ans
21 – Zohra Essanhi, assistante de service social, 42 ans
22 – Vincent Boggio, médecin enseignant chercheur retraité, 70 ans
23 – Anne Spinnler, docteur en chirurgie dentaire, 62 ans
24 – Louis Octobon, étudiant en droit et sciences politiques, 20 ans
25 – Mélanie Pepey, chargée d’accueil en MJC, 47 ans
26 – Fabrice Quenot, vélo taxi – coursier vélo, 35 ans
27 – Odile Royer, médecin du travail, 56 ans
28 – Arthur Stell, en recherche d’emploi, 25 ans
29 – Carole Coutelier, ingénieur qualité, 50 ans
30 – Philippe Rault, médecin hospitalier, 63 ans
31 – Sarah Monard, auxilaire de puériculture, 34 ans
32 – Alain Mary, contrôleur agricole, 44 ans
33 – Séverine Bak, cadre coordinatrice en EPHAD, 34 ans
34 – Franck Billy, vendeur en magasin biologique, 55 ans
35 – Violaine Lambert, costumière, 43 ans
36 – Philippe Mougel, sociologue, 63 ans
37 – Sandrine Alliot, secrétaire comptable, 27 ans
38 – Damien Féau, commerçant, 42 ans
39 – Carine-Lydia Lieutet, professeur en lycée professionnel, 47 ans
40 – Hugo Claude, intermittent du spectacle, 26 ans
41 – Marie-Claude Favre-Safiah, assistante maternelle, 79 ans
42 – Benjamin Cardinal, ingénieur énergétique, 26 ans
43 – Marie-Christine Fournier, enseignante d’anglais, 60 ans
44 – Etienne Godinot, formateur retraité – Mouvement pour une alternative non violente, 70 ans
45 – Charlotte Astier, éducatrice spécialisée, 30 ans
46 – Guy Lapostolle, professeur d’université, 56 ans
47 – Stéphanie Afflard, responsable hygiène sécurité, 48 ans
48 – Franck Demeaulte, éducateur spécialisé, 34 ans
49 – Sylvie Gares-Behague, responsable recrutement, 56 ans
50 – Michel Haberstrau, directeur de centre de formation – président d’une association d’éducation alimentaire, 56 ans
51 – Annie Girod, professeur retraitée, 63 ans
52 – Guillaume Schamelhout, programmateur, 46 ans
53 – Lisa Marc, éducatrice spécialiséeé 27 ans
54 – Yves Pronnier, agent commercial, 72 ans
55 – Isabelle Grebot, travailleur social, 58 ans
56 – Thomas Coulon, enseignant, 36 ans
57 – Nadège Rejus, médecin généraliste, 47 ans
58 – Hicham-Stéphane Afeissa, professeur de philosophie, 47 ans
59 – Marie DURU-Bellat, sociologue, 69 ans