Permis de conduire : l'auto-école en ligne "En Voiture Simone" qui promet 700 euros d'économies s'implante à Dijon

En Voiture Simone propose un permis à 1139€ pour 30 heures de conduite, contre un coût moyen en France de 1804€ pour le même apprentissage. Et bien d'autres avantages au prix d'une ubérisation du secteur.

Elle promet un permis beaucoup moins cher, des horaires flexibles, fait appel à des moniteurs "auto-entrepreneurs", propose de noter sa leçon de conduite et tout y est dématérialisé. C'est le concept de l'auto-école en ligne En Voiture Simone, qui vient de s'implanter à Dijon, 7 ans après sa création. Elle rejoint le marché des permis en ligne dans la région avec des prix imbattables. 

Passer son code gratuitement  

Il s'agit d'une application gratuite disponible sur l'Apple Store et le Play store. On peut tout d'abord, depuis un an, y passer son code sans débourser un centime. Les leçons de code, en ligne, sont gratuites. Il faudra simplement s'acquitter des 30 euros du coût de l'examen à passer dans les locaux de La Poste, partenaire de l'entreprise.

C'est d'ailleurs cette offre de code qui rend En Voiture Simone ultra compétitive sur le marché du permis en ligne face à ses concurrents Ornikar, Le permis libre, Stych ou encore C'est mon permis.  

Economiser environ 700 euros par rapport à un permis classique 

Ensuite, le client peut choisir de passer à l'étape suivante : le permis de conduire. Et ça commence par la réservation en ligne d'une leçon de conduite avec un enseignant diplômé d'État indépendant. 

En France, un apprenti conducteur obtient son permis au terme de 30 heures de conduite en moyenne, à raison de 42,80€ l'heure. D'après une étude menée par l'UFC que Choisir, le coût moyen du permis de conduire en France revient donc à 1804€ en passant par une auto-école traditionnelle. 

Chez En Voiture Simone, l'examen du permis et 30 heures d'apprentissage reviennent 1139 euros (749€ le pack 20h + 10x39€ l'heure supplémentaire). L'éleve économise alors 665 euros. Mais c'est sans compter "l'efficacité et la qualité" des cours que promeut l'un de ses fondateurs Edouard Rudolf : "chez nous, un élève obtient son permis au bout de 28 heures en moyenne", il ne paye donc que 1061€". 

Flexibilité horaire et géographique 

En Voiture Simone met en avant d'autres avantages pour l'utilisateur, à commencer par la flexibilité. Les heures de conduite peuvent être effectuées 7 jours sur 7, de 6 heures du matin à 23h le soir, "même le dimanche", insiste son fondateur. Des horaires qui devraient arranger les jeunes actifs "qui n'ont pas passer leur permis lorsqu'ils étaient étudiants et plus disponibles".

Et pour s'adapter à une génération ultra-mobile, "vous pouvez prendre vos cours à Dijon et compléter avec des heures dans les autres villes qui hébergent l'application (Paris, Strasbourg, Bordeaux, Nantes, Lille, Lyon, etc), lorsque vous êtes en déplacement".

Après chaque heure de conduite, l'élève peut noter son professeur. Sur l'application, les enseignants obtiennent une note moyenne de 4,85/5. 

Une uberisation... sociale ? 

Tout ça a comme un air... d'ubérisation. "Sur le plan technologique, oui, admet l'un des deux fondateurs, Edouard Rudolf, mais pas sur le plan social. Les moniteurs peuvent toucher jusqu'à 70% de plus que dans le secteur traditionnel".

En auto-école classique, le salaire moyen est proche du SMIC. Chez En Voiture Simone, pour 35 heures de travail par semaine et en déduisant toutes les charges déduites (location de la voiture, le carburant, les assurances, les impôts et cotisations sociales), la rémunération mensuelle nette est de 2 629€. 

“J’ai plus que doublé mon salaire”, Stéphanie Perrot, monitrice à Dijon 

Enseignante de conduite depuis 6 ans, Stéphanie Perrot a quitté le salariat et son ancienne école il y a déjà trois ans pour devenir indépendante. Elle travaille pour différentes auto-écoles en ligne et se réjouit qu’une nouvelle plateforme s’implante à Dijon. Elle est l’une des deux premières monitrices d’En Voiture Simon sur l’agglomération. Habitant à 30km de la ville, elle propose des cours au niveau de la gare de Dijon. 

“Pour rien au monde”, elle ne retournerait en auto-école classique. Il y avant tout la question du salaire, qu’elle a plus que doublé : “Avant, je gagnais 10 euros brut par heure, aujourd’hui, en déduisant toutes mes charges - elle loue sa voiture en leasing - je gagne 10 à 15 euros de plus par heure”. 

Pas de congé payé ni de protection sociale

En tant qu’auto-entrepreneuse, quelques précautions s’imposent, notamment se munir d’une excellente complémentaire santé, surtout en étant au volant toute la journée. Elle doit également anticiper chaque période de vacances car elle ne bénéficie d’aucun congé payé et risque de ne pas pouvoir travailler si sa voiture tombe en panne. 

L’autre monitrice d’En Voiture Simone, c’est Sandrine Girod, située place du 30 octobre à Dijon. Elle a quitté son auto-école en décembre dernier pour un planning plus flexible et une opportunité d’évolution de salaire : “ça faisait 12 ans que j’avais le même salaire, je viens de commencer et je gagne déjà 500 euros de plus”.

Et puis il y a aussi le relationnel avec les élèves : “ça me permet de suivre mes élèves jusqu’au permis, chose qui était assez rare dans mon ancienne entreprise et souvent, en tant que salariée, on suit une pédagogie précise. Là, je suis plus libre, je m’adapte plus facilement à l’élève”. 

Comment tout le monde peut-il sortir gagnant ?

Selon Edouard Rudolf cet aspect gagnant-gagnant est dû à l'absence quasi-totale de charges :"nous n'avons pas de locaux à payer, toute la partie administrative n'est pas gérée humainement mais par la plateforme, par l'informatique. Tous nos enseignants de la conduite sont indépendants et ont leur propre véhicule". 

1 million d'inscriptions depuis 2015 

Lancée en 2015 par Edouard Rudolf et Edouard Polese, à l'époque âgés de 26 et 30 ans, En Voiture Simone compte de nombreux adhérents dans toute la France. Elle a atteint cette année le million d'utilisateurs inscrits sur sa plateforme. Aujourd'hui 500 000 d'entre eux sont actifs à Paris, Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Grenoble, Rennes, Nantes, Strasbourg, Marseille, Nice, Reims, Nancy, Saint-Étienne et maintenant Dijon.