Place de la République à Dijon : les bars de nuit bientôt fermés à 2h du matin ?

L'UMIH, l'union des métiers de l'hôtellerie et de la restauration, s'inquiète d'une décision qui devrait être prise "prochainement" par le préfet de Côte-d'Or. Il envisage de fermer les bars de nuit de la place de la République à 2 heures du matin, au lieu de 5 heures actuellement.

La fête est-elle finie place de la République ? Pour le monde de la nuit, le couperet devrait tomber dans les prochains jours : le préfet de Côte-d'Or s'apprête à fermer les bars de nuit à 2 heures du matin au lieu de 5 heures actuellement, selon l'UMIH 21, l'union des métiers de l'hôtellerie et de la restauration. 

La Jamaïque, la Salsa Pelpa, le Smart, la Belle époque et le Beverly contraints de fermer plus tôt

Plus précisément, d'après un communiqué de l'UMIH envoyé ce jeudi 17 novembre, le préfet compte supprimer la dérogation dite "de fermeture tardive" qui permet à cinq établissements de fermer leurs portes à 5 heures : le Beverly, la Salsa Pelpa, la Rhumerie-Jamaïque, la Belle époque et le Smart. Le Baltazar, lui, dispose d'un statut de "discothèque" et peut, actuellement, fermer ses portes à 7 heures.

Cette déclaration de l'UMIH intervient au lendemain d'une réunion avec le préfet de Côte-d'Or, Franck Robine, et le maire de Dijon François Rebsamen. La raison de cette décision ? L'insécurité qui règne place de la République et qui fait les gros titres depuis plusieurs mois.

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Cela ne règlera pas le problème, selon l'UMIH

Une décision "injuste", estime l'UMIH. D'abord, sur le plan financier : "Une telle mesure condamnerait économiquement les établissements concernés. Il en découlerait également des licenciements massifs, ainsi qu’une perte considérable de la valeur de leur fonds de commerce." Selon le président de l'UMIH 21, contacté par France 3, "60 à 80% du chiffre d'affaires de ces établissements s'effectue entre 2 et 5 heures du matin".

"60 à 80% du chiffre d'affaires de ces établissements s'effectue entre 2 et 5 heures du matin"

Patrick Jacquier, président de l'UMIH 21

L'UMIH estime surtout que les bars de nuit "ne sont en rien responsables de l’insécurité du quartier République. D’ailleurs, ce sont trop souvent nos clients qui sont les victimes mais en aucun cas ce sont eux les agresseurs. N’appartient-t-il pas aux forces de police de faire respecter l’ordre et la tranquillité dans ce quartier comme dans toute la ville ?", interroge le communiqué. L'UMIH s'interroge aussi sur les fins de soirée aux abords de la place de la République.

"Quid des 5000 clients de ces 5 établissements sur une fin de semaine (et des établissements voisins) lorsqu’ils auront été invités à quitter les lieux à 2 heures du matin ?"

Communiqué de l'UMIH

"Certains tenteront de pénétrer dans l’unique discothèque de Dijon au risque de provoquer un attroupement incontrôlable devant la porte de cet établissement à capacité forcément limitée. D’autres rejoindront certainement des lieux clandestins sans aucun contrôle ni aucune règle en matière d’alcoolémie notamment. D’autres enfin se véhiculeront jusqu’aux départements voisins pour rejoindre un autre établissement de nuit avec tous les risques liés aux conduites de nuit de fin de soirée. Et aura-t-on pour autant réduit l’insécurité dans le quartier République ?"

"On attend de pouvoir négocier et rediscuter"

Ce jeudi, le président de l'UMIH 21 considère que la préfecture a mis les établissements "devant le fait accompli". "On attend de pouvoir négocier et rediscuter. Dans l'immédiat, chacun digère cette information."

Sollicitée par France 3, la préfecture de Côte-d'Or n'a pas encore donné suite.

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