Il faut réorganiser la Police nationale dont le malaise est inquiétant, déclare le maire PS de Dijon et président de Dijon métropole. Il signe une tribune dans le Journal du Dimanche avec deux autres socialistes : Jean-Christophe Cambadélis et Patrice Bergougnoux.
La démission d’Eric Morvan du poste de directeur de la Police nationale est un indice du "malaise persistant" ressenti par la profession, estiment François Rebsamen, Jean-Christophe Cambadélis (ex Premier secrétaire du PS) et Patrice Bergougnoux (ancien directeur général de la Police nationale). Tous trois signent une tribune dans le JDD du dimanche 26 janvier 2020 pour demander une réorganisation de la Police nationale.
"La Police doit viser le regroupement autour de ses missions fondamentales et être placée sous l’autorité d’une direction unifiée et renforcée", déclarent les trois signataires.
"Toutes les entités y seraient regroupées en pôles opérationnels : sécurité publique et forces d’intervention, PJ et renseignement criminel, surveillance des frontières et contrôle de l’immigration, renseignement, direction centrale des CRS. S’y ajouterait une direction des affaires internationales mutualisée avec la gendarmerie."
Quelle nouvelle organisation pour la Police nationale ?
"Au niveau territorial, un directeur unique aurait autorité dans chaque département et chaque région sur les services.Une expérimentation de ce type a été lancée en juillet 2019 outre-mer. Il faut la généraliser, car elle donne à ce nouveau chef de police les moyens d’être un véritable manager de la sécurité, capable d’élaborer une stratégie adaptée aux besoins de son territoire, d’y affecter les moyens nécessaires et de coordonner l’action des autres partenaires."
Comment faire face à la "recrudescence" de la délinquance ?
Il y a deux mois, François Rebsamen avait signé une autre tribune dans le JDD : avec plusieurs élus de petites et moyennes communes, le maire de Dijon avait lancé un "cri d'alarme" à Emmanuel Macron, avant le congrès des maires de France. Objectif : obtenir "plus de moyens humains, matériels et logistiques" face à la "recrudescence" des incivilités et de la délinquance. Dans leur appel au président de la République, ces élus expliquaient qu’ils étaient sollicités au quotidien par des administrés "de plus en plus désemparés".
François Rebsamen a aussi écrit plusieurs fois au ministre de l’Intérieur, après les violences urbaines survenues notamment à Chenôve et dans le quartier des Grésilles.
"Il y a urgence", alerte régulièrement le président de Dijon métropole qui demande des renforts de police.