Présidentielle 2022. Pour François Rebsamen, "si le PS ne travaille pas, il mourra"

Au premier tour de la présidentielle, les citoyens ont largement boudé les candidats des partis de gouvernement, Anne Hidalgo (PS) et Valérie Pécresse (LR). François Rebsamen, maire de Dijon et soutien du président sortant, analyse les résultats du premier tour. "Une élection qui a tué les partis de gouvernement" dit-il.

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Lundi 28 mars. Emmanuel Macron mène son premier déplacement de campagne à Dijon (Côte-d'Or). Sous le soleil bourguignon, le président-candidat est accueilli par François Rebsamen. Les deux hommes se prennent chaleureusement dans les bras, sourire aux lèvres. Il faut dire que le maire de Dijon a officiellement appelé à voter Emmanuel Macron au premier tour trois semaines plus tôt.

Ancien cadre du Parti Socialiste dont il a été le numéro 2 de 1997 à 2008, ministre du Travail de 2012 à 2014 durant le quinquennat Hollande, François Rebsamen créera même quelques jours plus tard, le 4 avril, le mouvement "Fédération progressiste", avec plusieurs figures originaires du PS afin de soutenir le président sortant en cas de réélection.

Après le premier tour de la présidentielle qui a vu le candidat LREM terminer premier (27,6 % des voix) devant Marine Le Pen (23%), François Resbamen nous livre son analyse des résultats. Il appelle logiquement à voter Emmanuel Macron au second tour, à faire barrage à la candidate RN et évoque la désillusion des partis de gouvernement, notamment le PS, la formation dont il est issu.

François Rebsamen, quelle est votre première réaction sur les résultats de ce premier tour et le score d'Emmanuel Macron ?

F.R : D'abord une réaction sur la participation, qu'on nous annonçait très faible. Sur Dijon, 76% des gens sont venus voter, c'est un score qui veut dire quelque chose. Félicitation à tous les citoyens, toutes les citoyennes qui ont su se mobiliser pour cette élection contrairement à tout ce qui a été dit.

Sur Dijon, le premier constat que l'on peut faire, c'est que cette ville n'aime pas l'extrême droite, et elle a raison. Marine Le Pen est très en-dessous de son score national. Par contre Emmanuel Macron passe les 30%, c'est une bonne nouvelle, mais rien n'est joué au soir du premier tour. Il va falloir se mobiliser pour faire connaître le projet d'Emmanuel Macron et faire campagne. Il reste 15 jours pour assurer sa réélection. Et je voudrais aussi saluer le score de Jean-Luc Mélenchon sur Dijon, très supérieur à ses résultats au niveau national.

Êtes-vous inquiet des scores des partis de gouvernement ? Les résultats de Valérie Pécresse et Anne Hidalgo sont catastrophiques...

C'est complétement catastrophique, j'en suis bien conscient. Cette élection a tué les partis de gouvernement. C'est une élection où on demande aux citoyens et citoyennes de voter pour un homme ou une femme qu'ils pensent capables d'assumer la situation de président de la République. Or, objectivement, quand on regarde les choses, seul Emmanuel Macron est celui qui peut nous rassurer au niveau européen. C'est un chef d'État compétent.

Le PS est-il mort ce soir ?

C'est une question que je me pose depuis un moment. Ça peut mettre du temps à mourir un parti politique, il y a beaucoup d'élus locaux. Moi j'ai pris mes responsabilités, mais si le PS, comme Les Républicains, ne travaille pas, ne réagit pas, ne prend pas conscience de ce qui se passe dans la société, alors oui il mourra.

Est-ce que vous vous sentez un peu responsable ce soir pour le parti d'où vous venez ?

Non. J'ai attendu longtemps avant d'annoncer que j'allais voter pour Emmanuel Macron. J'ai attendu des propositions du PS, elles ne sont pas venues pendant 6 mois. Je n'étais pas favorable au doublement du salaire des profs, parce que je n'y croyais pas. Ces mesures annoncées à la sauvette n'ont pas créé de dynamique. C'est dommage pour le PS mais c'est exactement pareil pour Valérie Pécresse. Une élection, je le répète, c'est le choix d'un homme ou d'une femme à qui on va confier des pouvoirs exceptionnels pour les 5 ans à venir. Là, évidemment c'est pour Emmanuel Macron qu'il va falloir le faire. Je terminerai par une citation de Raymond Aron : "En politique quand il y a deux choix, il y a le choix entre le préférable et le détestable". J'ai choisi le préférable.

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