La députée de Côte-d'Or a reçu, dans sa permanence, une lettre d'injures et de menaces racistes. Fadila Khattabi dénonce une manœuvre "scandaleuse", en plein débats sur la réforme des retraites.
Une intimidation "infâme". La députée de la troisième circonscription de Côte-d'Or Fadila Khattabi a annoncé à France 3 Bourgogne porter plainte, après avoir reçu à sa permanence dijonnaise une lettre contenant menaces de mort, insultes racistes et menaces à l'encontre de sa famille.
"C'est toujours scandaleux de s'attaquer aux enfants, à la famille d'un ou d'une élue", a-t-elle dénoncé. "Tout comme c'est scandaleux de de menacer et d'intimider un élu. Nous n'avons pas à subir ce genre de manœuvres."
De la poudre blanche à l'intérieur du courrier
Déjà menacée auparavant par mail ou sur les réseaux sociaux, la parlementaire dénonce la "nouvelle dimension" que prennent ces tentatives d'intimidation. "On prend le temps d'écrire une lettre, de la timbrer, de la poster... quand on ouvre, on ne sait pas ce qui va nous tomber dessus !"
D'autant plus que ses collaborateurs qui ont ouvert le courrier - elle-même n'étant à Dijon au moment des faits - ont fait une sinistre découverte : à l'intérieur, en plus de la lettre, de la poudre blanche suspecte. "Ils ont pris peur car ils se sont demandés s'il n'y avait pas d'anthrax", indique l'élue. "Ils ont immédiatement alerté les forces de l'ordre." Finalement, la substance se révèle inoffensive après analyse par la police scientifique : il ne s'agirait que de craie. Les deux assistants parlementaires ont malgré tout porté plainte.
Un lien avec sa position sur la réforme des retraites ?
Pour la députée, cela ne fait aucun doute : le courrier est lié au débat sur la réforme des retraites. Elle en veut pour preuve l'utilisation du terme "chakras" dans le texte, pas si anodin après sa petite phrase lors de l'examen du texte en commission à l'Assemblée nationale.
► LIRE AUSSI - "On ouvre ses chakras et on se tait" : quand la députée Fadila Khattabi fait le show à la tête des débats sur les retraites
"Comme ça s'est passé pendant cet examen, j'en ai déduit que ça avait un lien avec la réforme." Pour elle, pas question cependant de céder face aux menaces : "Ça ne change rien à ma détermination. Je ferai ce que j'ai à faire."
