"Quai moutarde" (ex-usine Amora) : de l'amiante dans le sol, le projet immobilier différé à Dijon

Ce mardi 26 septembre, François Rebsamen, maire de Dijon (PS) a annoncé lors d'une conférence de presse que le projet immobilier prévu entre le quai Nicolas Rollin et l'Ouche serait revu à la baisse et retardé pour cause d'amiante.

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Le maire de Dijon, François Rebsamen, a annoncé mardi 26 septembre que le projet immobilier "Quai Moutarde" était différé. Initialement annoncé dans un plan de 1640 logements en 2022 sur les sites de Fontaine-d'Ouche/Larrey/Faubourg Raines, le projet est différé et revu à la baisse. En cause : des fibres d'amiante trouvées dans le sol en friche.

22 000 mètres carrés de friche industrielle

De l'amiante a été retrouvée sur le site, à une profondeur de 3 mètres. Des carottages ont été effectués par le promoteur, et de l'amiante a donc été trouvée dans les remblais. 

L'amiante enfouie dans le sol ne représente pas un risque sanitaire direct, mais les poussières peuvent représenter un danger pour les personnes exposées, notamment les salariés des entreprises amenées à travailler sur le site.

Des mesures de la qualité de l'air ont été commandées par la mairie : "la sécurité des Dijonnaises et Dijonnais m'importe avant toute chose" a déclaré François Rebsamen.

Qualité de l'air intègre et travaux de sécurisation

Un organisme indépendant a effectué des mesures de qualité de l'air, et les résultats obtenus sont connus : il n'y a pas de fibre d'amiante dans l'air de la zone concernée.

La société mixte d'aménagement en charge du projet, la SPLAAD, va engager des travaux pour sécuriser le terrain.

Les travaux vont consister en la pose d'une membrane géotextile de protection, recouverte de 20 cm de terre végétale. Ils débuteront la semaine prochaine pour une durée de 3 semaines. Le site est également barriéré, l'accès étant interdit au public.

Recherche des causes et des responsabilités

François Rebsamen souhaite engager tous les recours légaux pour rechercher les responsabilités. Plusieurs hypothèses sont avancées : l'amiante proviendrait des matériaux concassés liés à la démolition du bâtiment de la moutarderie Amora (propriété du groupe Unilever), ou pourrait être amenée de l'extérieur. 

En tous cas, le projet "Quai Moutarde" est différé, privant de 380 logements le projet local d'urbanisme global qui était prévu à l'horizon 2030.  

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