L’affaire Grégory a été relancée en 2017. Cinq personnes ont été entendues en juin, puis Marcel et Jacqueline Jacob ont été mis en examen dans la foulée. Retour sur les avancées de l'enquête menée par la Cour d'appel de Dijon.
Trente-trois ans après les faits, le ou les meurtriers du petit garçon n'ont toujours pas été retrouvés. Le cercle familial est au coeur de l'enquête.
14 juin : le premier rebondissement
Rebondissement le 14 juin 2017 dans l’affaire Grégory Villemin. Le 14 juin 2017, cinq personnes faisant partie de l’entourage de la famille sont entendues par les gendarmes, puis trois d'entre elles sont placées en garde à vue : Marcel et Jacqueline Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory, ainsi que Ginette Villemin, sa tante par alliance.
16 juin : les époux Jacob mis en examen et placés en détention
A la suite de leur garde à vue, Marcel et Jacqueline Jacob sont mis en examen pour "arrestation, séquestration et enlèvement" de leur petit-neveu, Grégory Villemin. Ils sont soupçonnés d’être les corbeaux qui ont harcelé des membres de la famille en leur envoyant des lettres anonymes. Le procureur général près de la cour d’appel de Dijon annonce leur placement en détention provisoire pour quatre jours.
20 juin : Marcel et Jacqueline Jacob remis en liberté
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon décide de remettre en liberté les époux Jacob et de les placer sous contrôle judiciaire. Plusieurs dispositions sont prévues : ils doivent vivre séparément, ne pas rentrer à leur domicile dans les Vosges, pointer régulièrement à la gendarmerie et ne pas entrer en contact avec les médias.
29 juin : mise en examen de Murielle Bolle
Un autre membre de la famille, Murielle Bolle, est mis en examen pour "enlèvement suivi de mort". Elle est placée en détention provisoire à la maison d’arrêt de Dijon. En 1984, alors âgée de 15 ans, elle avait accusé son beau-frère, Bernard Laroche, d’avoir enlevé Grégory. Puis elle s’était rétractée. La chambre de l’instruction de Dijon décide le 4 juillet de son maintien en détention.
11 juillet : le juge Lambert retrouvé mort
Jean-Michel Lambert, qui a été le premier magistrat en charge de l’enquête en 1984, est retrouvé mort à son domicile, au Mans, un sac plastique noué sur la tête à l’aide d’un foulard. Dans une lettre adressée au journal l’Est républicain, il annonce s’être suicidé car il n’a « plus la force désormais de [se] battre ». Dans cette lettre, il indique qu’on « ne connaîtra jamais la vérité, parce qu’on refuse de voir la vérité ».
4 août : Murielle Bolle sort de prison
La chambre d’instruction de la cour d’appel de Dijon décide de remettre en liberté Murielle Bolle et de la placer sous contrôle judiciaire. Elle doit résider dans la Nièvre, pour être loin des Vosges, et pointer deux fois par semaine dans une brigade de gendarmerie.
20 novembre : Jacqueline Jacob peut rentrer chez elle
La chambre de l'instruction de Dijon accepte lundi 20 novembre que Jacqueline Jacob rentre chez elle, à Aumontzey, dans les Vosges. Une décision prise à la suite de la demande de ses avocats d'assouplir son contrôle judiciaire. Il lui est toujours interdit d'entrer en contact avec son époux, Marcel Jacob. Jacqueline Jacob avait été auditionnée trois jours avant par la juge d'instruction à Dijon.
5 décembre : le procureur en charge de l'enquête annonce avoir reçu des menaces de mort
Jean-Jacques Bosc révèle avoir reçu une lettre de menace de mort au mois d'août, deux mois après la relance de l'affaire Grégory.
La lettre anonyme, écrite en majuscules, fait référence au juge Lambert, le premier juge d'instruction en charge de l'affaire.
Le document a été remis à la présidente de la chambre de l'instruction, Claire Barbier, qui est en charge de l'enquête. L'analyse ADN n'a encore rien donné.
20 décembre : Marcel Jacob est lui aussi autorisé à rentrer chez lui
Après Jacqueline Jacob, c'est au tour de Marcel Jacob de regagner son domicile. La décision est prise par la chambre de l'instruction de Dijon le 20 décembre.
"Marcel Jacob est autorisé à regagner son domicile à Aumontzey et à entrer en relation avec son épouse", indique le procureur général de Dijon.