Depuis décembre 2018, le dispositif Un chez soi d’abord s’est installé à Dijon. Après un an d’existence, 41 personnes auparavant sans abri bénéficient désormais d’un logement et ces installations vont se poursuivre en 2020, pour aboutir à une centaine de personnes logées.
Proposer un logement à des sans-abri, et notamment à ceux dont la santé psychique s'est dégradée après des années de rue, c'est l'objectif du dispositif Un chez soi d'abord.
Un feuilleton signé Michel Gillot, Christophe Gaillard, Antoine Bergey et Patrick Jouannin.
Episode 1
Testé dans quatre grandes villes françaises, ce programme s'est installé à Dijon voici un an, et plus de quarante personnes sont déjà passées du statut de SDF à celui de locataires.
Durant quatre jours, nous vous proposons de faire connaissance avec quelques-uns de ces locataires et avec l'équipe qui les accompagne dans leur nouvelle existence.
Avec :
Jimmy et Philippe, locataires Un chez-soi d’abord
Céline, Stéphane, Claire, Agnès et Isabelle, équipe Un chez-soi d’abord
Episode 2
Grâce à ce dispositif, une quarantaine de personnes auparavant à la rue vivent désormais dans un appartement, accompagnés dans leur nouvelle vie par une équipe médico-sociale.
Dans l'épisode 1, nous avions quitté Philippe alors qu'il visitait un premier appartement. Nous le retrouvons aujourd'hui pour une seconde visite.
Avec :
Philippe, locataire Un chez-soi d’abord
Agnès, Isabelle, Céline et Florence, équipe Un chez-soi d’abord
Marie-Claude Vincent, psychiatre au CHS la Chartreuse
Christelle Cirbeau, SIAO 21 (Service Intégré d’Accueil et d’Orientation)
Episode 3
Conçue comme la condition indispensable à leur rétablissement, cette offre de logement n'est soumise à aucun préalable.
Dans cet épisode, nous allons aussi découvrir le rôle particulier de ceux que l'on nomme les médiateurs pairs aidant, deux membres de l'équipe d'accompagnement dont l'expérience de vie est particulièrement précieuse.
Mais d'abord, nous retrouvons Philippe, qui a fait son choix d'appartement et s'apprête à emménager.
Avec :
Philippe, Johnny et Xavier, locataires un chez soi d’abord
Philippe, médiateur de santé pair, équipe un chez-soi d’abord
Marie-Claude Vincent, psychiatre au CHS La Chartreuse
Episode 4
Quand on a passé des années à la rue, vivre enfin sous un toit est à la fois un bonheur et une crainte, c'est aussi un apprentissage qu'accompagnent les travailleurs médico-sociaux de l'équipe d'Un chez soi d'abord.
En tout cas, locataires et professionnels, tous les acteurs de ce dispositif sont engagés dans une démarche novatrice qui, pour la première fois, ouvre des perspectives à ceux qui n'en avaient plus.
Avec :
Philippe, Jimmy, Johnny, Xavier, Guillaume, locataires un chez-soi d’abord
Stéphane, Claire et Philippe, équipe un chez-soi d’abord
Le dispositif Un chez-soi d’abord
Au terme de l’expérimentation dans quatre grandes villes françaises, et compte tenu des très bons résultats de l’évaluation, un décret gouvernemental de 2016 a pérennisé les quatre sites expérimentaux et décidé l’ouverture de 16 nouveaux dispositifs sur le territoire français (quatre par an), avec l’objectif de 2000 personnes logés et accompagnées à la fin 2023.
Par ce décret, l’expérimentation Un chez soi d’abord est donc devenue une politique publique à part entière, inscrite dans le Code de l’Action Sociale et des Familles.
Avec Lyon, Bordeaux et Grenoble, Dijon fait partie de la première « fournée » des nouvelles villes où s’installe le dispositif.
Il est géré par un groupement de quatre structures locales spécialisées dans les secteurs de la santé et du social : le CHS La Chartreuse, la SDAT (Société Dijonnaise de l’Assistance par le Travail) l’association du Renouveau et l’ADEFO (Association Dijonnaise d’Entraide des Familles Ouvrières).
Le budget d’1,4 million d’euros, entièrement public, est abondé conjointement par l’Agence Régionale de Santé et la Direction départementale de la cohésion sociale.
A terme, le dispositif Un chez-soi d’abord Dijon est dimensionné pour loger et accompagner 100 locataires, à raison de quatre inclusions par semaine, avec un ratio d’un professionnel de l’accompagnement pour 10 locataires.
L’équipe pluridisciplinaire est constituée de membres détachés par leurs structures d’origine.
Ils sont infirmiers, psychiatres, éducateurs ou travailleurs sociaux.
Elle comprend aussi deux médiateurs de santé pairs, Cédric et Philippe, qui sont les premiers à exercer ce métier en Bourgogne.
Un métier pour lequel la Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS) de Bourgogne-Franche-Comté vient de mettre en place une formation professionnalisante.
Un médiateur de santé pair, c’est tout simplement une personne qui a connu elle-même des difficultés (errance, vie à la rue, troubles psychiques) qui peuvent lui permettre de mieux comprendre et de mieux aider ceux qui en souffrent.