La SNCF Bourgogne-Franche-Comté a présenté ce lundi 17 février un plan d'actions pour renforcer la sécurité et éviter les collisions avec la faune sauvage : c'est le premier risque d'accident pour les transports ferroviaires.
Objectif régularitéLa SNCF souhaite prévenir les accidents et collisions avec la faune sauvage, c'est le premier risque d'accidents ferrovaire, et cela impacte les horaires et la régularité des trains.
Par exemple, en 2019, les collisions avec la faune sauvage ont représenté un peu plus de 3 % des incidents sur le réseau ferroviaire, soit environ 80 incidents.
380 trains ont été impactés engendrant plus de 170 heures de retard pour les trains en Bourgogne-Franche-Comté.
Tout cela a un coût
Concernant les TER Bourgogne-Franche-Comté, on estime que les dommages générés notamment par la faune sauvage, mais aussi par les animaux d’élevage et les incidents liés à la végétation coûtent plus d’un million d’euros par an pour les réparations et l’immobilisation des trains.
Coordination avec les chasseurs
La SNCF Réseau a engagé depuis juillet 2018 un travail conjoint avec la Fédération Régionale des Chasseurs afin d’étudier les aménagements et les actions à mettre en œuvre pour limiter les localisations, et améliorer la sécurité des voyageurs et la régularité des trains.
Un diagnostic précis a été demandé à la Fédération Régionale des Chasseurs, site par site, sur environ 150 km de voies ferrées, afin de conseiller la SNCF sur les actions à mener.
Un plan d’actions sur la période 2020-2025 prévoit 4,6 M€ d’investissements pour réaliser des aménagements sur mesure sur les 150 km de lignes les plus exposées, au risque de collisions sur le réseau ferroviaire de Bourgogne-Franche-Comté.
La faune sauvage, risque premier
Malgré le maximum de précautions prises par la SNCF, il n'est pas possible de grillager la totalité des 2500 kilomètres de lignes exploitées dans la Région Bourgogne-Franche-Comté.
Parfois, les animaux sauvages sont sur les voies, et des collisions surviennent.
C'était le cas en fin d'année 2016 dans les environs de Montbarrey dans le Jura, un TGV avait percuté un cerf, les voyageurs avaient plus de 3 heures de retard. 3 questions posées à Jérôme Grand, directeur territorial SNCF réseau BFC, par Anne Berger et Christophe Gaillard