Le chanteur dijonnais Filansen conjugue textes ciselés et mélodies légères depuis une quinzaine d'années. Son dernier album "Issue de secours" parle du temps qui passe, d'amour et de solidarité.
Chapeau vissé sur la tête et sourire aux lèvres, Filansen n'a plus à faire ses preuves.Des pianos-bars de ses débuts à notre émission #studio3, il a joué sur toutes les scènes bourguignonnes.
Filansen -Philippe Butet de son vrai nom- a trouvé sa voie très jeune.
A 12 ans, il chantait déjà, chez lui, reprenant tous les chanteurs français de variétés, s'amusant à les imiter et s'enregistrant sur des cassettes.
Un jour, il emprunte -définitivement- la guitare de son frère aîné. De fil en aiguille, cet autodidacte apprend le piano, la guitare, se lance dans les arrangements.
Il aime les mots, la belle langue : il sera professeur de français mais il sait, il sent qu'il chantera : "Mon premier instrument, c'est vraiment la voix."
Depuis l'enfance, le chanteur dijonnais écoute et s'inspire de ses glorieux aînés (Francis Cabrel, Jean-Jacques Goldman).
Son timbre de voix, ses mélodies ne sont pas sans rappeler l'auteur de Il changeait la vie ou En passant.
C'est parfois troublant. Filansen reconnaît : "C'est vraiment quelqu'un qui m'a accompagné à plusieurs moments de ma vie. L'album En passant, qui date de 1997, m'a donné envie d'écrire à mon tour."
Son dernier album, le quatrième tout de même, intitulé Issue de secours, parle de la vie, de l'amour qui s'enfuit et du temps qui passe.
Le chanteur réfute toute tendance à la mélancolie; sa musique en atteste, joyeuse, enlevée, colorée par les cuivres...
Pour éviter toute routine, l'auteur s'était fixé une contrainte d'écriture pour ce projet : composer des acrostiches.
L'idée lui était venue au moment d'écrire le titre Unissons suite aux grandes marches d'appel à l'unité nationale de janvier 2005.
Finalement, toutes les chansons de l'album répondent à cet impératif : les premières lettres de chaque couplet doivent permettre de composer un mot, en rapport avec le thème de la chanson.
Au fil du temps, Filansen a conquis un public fidèle avec lequel il partage son amour de la langue française:
"Je passe du temps sur mes textes, c'est important pour moi. Si les gens viennent m'en reparler en me disant que la chanson leur a fait penser à quelqu'un, qu'ils ont cru revoir un moment de leur vie, je suis content. Je me dis que c'est gagné, qu'ils se sont approprié la chanson. "
Pour son 2e album, il avait pu faire appel au financement participatif. Il a autoproduit les deux suivants, retrouvant chaque fois une audience le confortant dans ses choix artistiques.
Pour l'heure, le chanteur continue de concilier sa passion, donnant une quinzaine de concerts par an, et son travail de professeur de français.
A la scène comme à la ville, Filansen transmet son amour des mots.
Filansen a de nouveaux titres en cours d'écriture. Il les jouera bientôt, c'est promis !
En attendant, écoutez-le répondre avec classe à l'interview l'expresso
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#studio3 a été réalisé par les équipes de France 3 Bourgogne
Son : Samuel Verrier et Maxime BergeyLumières : Jean Picard
Cadreurs : Bénédicte Vincenot et Guillaume Rousselet
Mise en images : Cyril Fourquin
Techniciens vidéos : Vincent Chapuis et Yannick Pepe
Machiniste : Ronald Boucheron
Scripte : Anne Bruynooghe
Montage : Rachel Nectoux
Journalistes : Tiphaine Pfeiffer et Maryline Barate