Le député de Saône-et-Loire était l’invité de La voix est Libre ce samedi. Il est revenu sur ses ennuis avec le fisc qui l’avait obligé à démissionner du gouvernement 9 jours après sa nomination. Il estime aujourd’hui avoir payé et veut continuer son travail de parlementaire
C’est la 1ère fois que Thomas Thévenoud s’exprime sur France 3 Bourgogne depuis la tempête médiatique déclenché en septembre 2014 par le retard de paiement de ses impôts. Il est revenu longuement sur cette affaire mais s’est également exprimé sur le Congrès du PS qui se déroule actuellement à Poitiers, sur la gestion économique du gouvernement et son propre avenir politique. Extraits choisis.
« C’était une maladresse »
Thomas Thévenoud a fait un long mea culpa et expliqué combien il était conscient d’avoir fait souffrir les siens et ceux qui avaient cru en lui.Il estime que certains propos à son égard ont été excessifs et qu’aujourd’hui il a corrigé toutes ses erreurs.
« Tout le monde savait »
Il affirme que l’administration fiscale connaissait tout de sa vie et que dans les hautes instances de l’Etat tout le monde « savait » avant même de le nommer secrétaire d’Etat aux transports. Il reconnaît ne pas avoir voulu voir lorsqu’il a accepté le poste.
« Il n’y a pas de fraude »
Il a déclaré en vouloir à ceux qui se sont acharnés contre lui et sa famille, notamment ses filles qu’il a fallu protéger. Concernant la plainte qui a été déposée contre lui par les services de Bercy (la Direction générale des finances), il a expliqué ne pas comprendre car la Haute autorité fiscale lui a envoyé un courrier cette semaine reconnaissant sa « négligence » mais pas de fraude.
« Je me représenterai »
« Jusqu’au dernier jour de mon mandat, je travaillerai » a déclaré Thomas Thévenoud qui se veut « utile » et envisage d’être de nouveau candidat en 2017 et laisser les électeurs juger de son action et de son avenir de parlementaire. « En quoi est-il utile ?»
Interrogé sur le congrès du PS qui a lieu début juin à Poitiers, il se dit réservé quand à son utilité. Les militants ne comprennent rien à ces histoires d’appareils, estime-t-il.En plus de la santé, il dit s’inquiéter de la situation de l’école en France et de la situation économique, 3 thèmes sur lesquels tout le monde devrait s’accorder.
Il a enfin réaffirmé son attachement au Parti socialiste, à la gauche, et regretté la décision de François Patriat de ne pas être candidat aux élections régionales de décembre prochain.