La livraison de repas à vélo via des plateformes internet et mobile a le vent en poupe. À Dijon, les coursiers sont de plus en plus nombreux et le chiffre d'affaires des restaurateurs en profite.
À l'heure des repas, un ballet incessant de cyclistes avec un sac isotherme sur le dos s'empare des rues de Dijon.
Ces livreurs de repas travaillent pour Fetch, Deliveroo ou Uber Eats, des sites internet et des applications qui permettent de commander en quelques clics son repas. Chacune de ces sociétés propose une cinquantaine de restaurants dans leur catalogue.
En à peine un an, cette livraison s'est imposée dans les mœurs quotidiennes des D ijonnais, et le service est en plein boom !
Depuis l'apparition de ces nouveaux livreurs, le chiffre d'affaires des restaurants participants a grimpé. "Ça nous a fait entre 10 et 15% sur une année, donc ce n'est pas négligeable", détaille Arnaud Derepas, gérant du restaurant Best Bagels. Pour certains restaurateurs, ça peut même être 25% de plus.
Reste que le service à un coût. Pour rémunérer le coursier et dégager leur marge, les opérateurs qui mettent en relation restaurateurs et clients demandent 30% du prix de la commande.
Certains restaurateurs décident d'augmenter d'autant leurs prix en livraison, pour amortir le coût du service. D'autres choisissent de diminuer leur marge et partagent le coût du service avec le client. Et à voir le nombre de livraison réalisées à Dijon, le coût n'est pas un problème pour les consommateurs.
200 à 300 livreurs à Dijon
Pour chaque course réalisée le livreur touche au moins 5 euros. "Je fais entre 900 et 1 000 euros par mois, précise Lalaina Mansoor qui travaille avec Uber Eats. Ça fait entre 50 et 60 la soirée. C'est plus avantageux que d'être payé au SMIC."Entre 200 et 300 livreurs travaillent ainsi sur l'agglomération dijonnaise. Ils sont micro-entrepreneurs, utilisent avec leur propre vélo et leur smartphone.
Si certaines voix dénoncent un retour du travail payé à la tâche, eux voient l'opportunité d'augmenter leur revenu avec en plus une certaine liberté. "Demain, je n'ai pas envie de travailler, je ne travaille pas, confie Clément Perrin, étudiant livreur à vélo. Je prévois mon planning d'une semaine sur l'autre. Là, j'ai jusqu'à vendredi midi pour m'inscrire sur les créneaux de la semaine prochaine."
En seulement quelques mois ce nouveau service a révolutionné le secteur de la restauration. Et sa croissance est loin d'être à son terme. Avec la prochaine Coupe du monde de football, le nombre de livraisons devrait atteindre des records.