Dans quelques mois, Dylan Fontaine va quitter Dijon pour un tour du monde de plus de 100 000 kilomètres. Le jeune homme de 23 ans voyagera en stop, avec moins de dix euros par jour en poche.
"Si je fais ça, c'est parce que c'est l'aventure et que je kiffe !", s'exclame Dylan Fontaine. Le jeune homme de 23 ans s'est lancé à lui-même un défi de taille : réaliser un tour du monde en quatre ans, en auto-stop et avec moins de dix euros par jour. Le départ est prévu le 1er octobre 2023.
Dylan s'est lancé dans cette aventure pour découvrir d'autres cultures. "Je veux comprendre comment fonctionne le monde, avoir une vision globale parce que c'est compliqué de comprendre l'étranger depuis la France", explique-t-il.
Il va partager son voyage sur les réseaux sociaux. "Je vais publier régulièrement, et même avant mon départ, sur mon itinéraire, la préparation de mon sac par exemple", raconte-t-il.
Dylan partira vers l'Est, direction Lyon puis l'Europe de l'Est. Ce sont les premières étapes avant d'atteindre une des parties du monde qui l'intéresse le plus : l'Asie du Sud-est, avec la Thaïlande, le Laos et le Cambodge. "Franchement, des pays comme l'Australie, je sais que c'est facile de se débrouiller, mais les pays que j'ai le plus hâte de découvrir, ce sont ceux qui vont le plus me dépayser", explique-t-il.
On a tendance à penser qu'on est seul en stop, mais en fait, j'ai rarement été seul pendant mes voyages.
Dylan FontaineFutur globe-trotteur
Le Dijonnais a calculé tout son itinéraire, pour un voyage censé durer quatre ans. Il reste lucide face aux futures difficultés. "Je passe par l'Asie, puis l'Océanie, l'Amérique latine, même si j'avoue que là, il y a des pays qui me font un peu peur", détaille-t-il. "Je devrais remonter vers l'Amérique du Nord via la Colombie, le Panama puis le Nicaragua. Mais je ne remplis aucune des conditions pour passer la frontière : je ne peux ni justifier d'une adresse dans le pays, ni donner une raison valable de m'y rendre, ni valider un compte en banque avec des fonds suffisants."
Voyager avec un budget limité
Et pour cause, Dylan prévoit pour l'instant un budget de départ de 5 000 euros. Il travaille deux jours par semaine en tant que poissonnier au centre-ville de Dijon, et cherche un emploi de serveur afin d'augmenter sa mise. "J'ai discuté via TikTok avec une globe-trotteuse, qui n'a dépensé que 350 euros en deux mois. En fait, ce qui coûte cher, c'est l'alimentaire, vu que je n'aurai pas de frais de transport ou d'hébergement", récapitule-t-il.
Dylan compte en effet sur la générosité des personnes rencontrées pour être hébergé gratuitement. Dans le cas contraire, il emmène avec lui le nécessaire, tente et réchaud. "Je pense que mon sac à dos pèsera dans les quinze kilos", estime-t-il. "Je veux aussi montrer qu'on peut rencontrer des personnes qu'on ne penserait même pas rencontrer en France."
Et par là, lutter contre les idées reçues sur l'auto-stop, et montrer qu'on peut voyager autrement qu'en avion. Dylan a fait son premier voyage en stop en juillet 2021. Il se rappelle que "dans son entourage, personne n'était au courant. Je suis parti tout seul à Vienne, j'ai voyagé pendant cinq jours. J'ai visité l'Allemagne, je me suis perdu dans des petits villages en Autriche."
L'expérience lui plaît tellement que six mois plus tard, il entame un nouveau périple, de deux mois cette fois. Il traverse la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, et même la Suède.
Je veux comprendre le monde par moi-même.
Dylan FontaineFutur globe-trotteur
Diplômé d'une licence en e-commerce, Dylan ne se voyait en tout cas pas rester derrière un bureau. "Je pourrai être poissonnier parce que des poissonneries, il y en a partout dans le monde", envisage-t-il. "Il y a une autre solution, le Woofing, pour être hébergé et nourri en travaillant dans des fermes." Il pourra peut-être aussi compter sur d'éventuels sponsors.
Dylan partagera aussi ses expériences avec des élèves d'écoles primaires. "Ce serait cool de faire des visios, de les sensibiliser à l'écologie et peut-être aussi d'éveiller leur âme d'aventurier", sourit-il.