Ce mercredi 15 septembre, une quarantaine de personnes sont venues manifester et témoigner de leur soutien aux soignants, devant l'entrée des urgences du CHU de Dijon.
La journée du 15 septembre est la journée "butoir" pour l'ensemble du personnel du CHU. Chaque agent doit pouvoir présenter son pass sanitaire ou bien doit être en mesure de justifier une dose de vaccin. Cela concerne les soignants, mais aussi les pompiers, les aides-ménagères ou encore les vigiles.
Des soutiens venus de l'extérieur
Le rassemblement à la mi-journée était composé de sympathisants des soignants refusant la vaccination obligatoire. Des membres des collectifs comme citoyens sentinelle ou Reinfo Covid étaient présents.
Une manifestante est venue pour soutenir "ceux qui sont en première ligne", mais aussi pour "ceux qui sont dans tous les autres domaines, pour que ça s'arrête aussi."
Un autre sympathisant, Gaby, estime "qu'il n'est pas normal d'interdire de travailler à des gens". Il voit aussi dans le pass sanitaire une "discrimination économique" dans les métiers de la santé : "des aides-soignantes, des infimières qui ont des charges, comment ces gens vont vivre ?"
"Le droit à travailler" réclamé par les agents non vaccinés
Sur les 7700 agents que compte le CHU, 160 n'avaient pas présenté d'attestation hier. Cette journée va leur permettre de clarifier leur situation. A ce jour, seuls 30 salariés ont exprimé clairement leur refus d'être vaccinés pour venir travailler. Moins de 5 personnes ont présenté leur démission.
Si les suspensions sont applicables dès le 15 septembre, la Direction prône la "pédagogie" et met en avant "des cas particuliers" et des "situations personnelles complexes".
Des entretiens leurs sont proposés afin de les convaincre de régulariser leur situation dans les plus brefs délais. Ceux qui hésitent encore ont un mois pour pouvoir présenter un schéma vaccinal complet. Dès la première injection, ils seront autorisés à reprendre leur poste.
Si les syndicats s'inquiètent de la "gêne occasionnée" dans le fonctionnement des services, la Direction assure que leur absence sera "lissée par des recrutements" qui ont été effectués cet été.
Pour François Thibaut, secrétaire général adjoint de la CGT au CHU de Dijon, la situation est "exceptionnelle", de par le "choix imposé aux salariés" et "de par les sanctions, qui peuvent aller jusqu'à la suspension sans possibilité de travailler à côté."