Après avoir débattu dans un climat assez tendu, le projet de loi sur le pass vaccinal a été voté ce jeudi 6 janvier à 5h20 du matin. Le texte doit désormais passer par les rangs du Sénat. Le gouvernent espère une entrée en vigueur d’ici le 15 janvier.
Le projet de loi sur le pass vaccinal a été adopté ce jeudi 6 janvier par les députés à 214 voix pour et 93 contre et 27 abstentionnistes. Nous sommes allés à la rencontre de trois Bourguignons, un élu politique, un non-vacciné et un restaurateur, qui réagissent au résultat du vote de l'Assemblée nationale.
Guillaume Larrivé, député de l'Yonne
Le député LR de l’Yonne, Guillaume Larrivé, fait partie des 214 députés qui se sont prononcés en faveur du pass sanitaire "J’ai voté en faveur de ce texte pour accélérer l’effort de vaccination et protéger la santé des Français". L'élu icaunais estime ainsi "qu’on a besoin d’être vacciné et je pense avec bon sens".
Toutefois, le député n’est complétement d’accord avec la stratégie du gouvernement. Avec son groupe politique, il fait partie de ceux qui ont voté contre quelques amendements. "Il y a des erreurs du gouvernement à corriger. Par exemple, on a sorti du pass vaccinal les jeunes de moins de 16 ans qui pourront toujours aller faire du sport en ayant un pass sanitaire et pas nécessairement un pass vaccinal".
Anthony, non-vacciné
Anthony Dutartre-Stallier a 31 ans et n’est pas vacciné. Pour ce Dijonnais sans-emploi, l’adoption du pass vaccinal ne va pas changer son quotidien. "Je tombe malade une fois par an et encore. Si je tombe malade, j’assumerais".
Pour le jeune homme, le pass vaccinal remettrait en cause la liberté de chacun. "Je respecte les vaccinés mais on est dans un pays libre donc j’estime que j’ai le droit d’avoir ma liberté de ne pas me vacciner".
Ce trentenaire vit seul avec sa mère qui est malade. Généralement, il évite les endroits avec de la foule. "Finalement le pass vaccinale c’est la même chose que le pass sanitaire. C’est pour aller aux restaurants et dans les cinés, choses que je ne fais pas".
Bruno Toussaint, restaurateur à Dijon
Dès l’entrée en vigueur du pass vaccinal, il ne sera plus possible pour une personne présentant simplement un test PCR ou antigénique négatif d’aller au restaurant. Bruno Toussaint, directeur adjoint du restaurant l’Edito à Dijon n’est pas inquiet si son futur chiffre d’affaire baisse malgré l’adoption du texte de loi.
Selon ce gérant, les non-vaccinés allant dans son restaurant représentent près de 5 % de sa clientèle. "C’est une toute petite part sur laquelle on ne pourra plus compter. Je ne suis pas inquiet plus que ça. Ce n’est qu’une infime partie de l’iceberg. Ce n’est pas ça qui va nous faire plonger".
Le projet de loi prévoit également que les restaurateurs puissent contrôler l’identité des personnes qui présenteront le pass vaccinal. Bruno Toussaint estime que ce n’est le rôle des restaurateurs de procéder à ces vérifications. "C’est personnel l’identité donc ça devient gênant de contrôler mais si on doit le faire, on le fera", conclut-il.