"Cela fait des années que je n’avais pas entendu quelqu’un qui fasse un discours politique sans attaquer quiconque à droite ou à gauche", déclare François Patriat, sénateur PS de Côte d'Or, qui ne cache pas son enthousiasme pour Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, a fait salle comble à la Mutualité, à Paris, mardi 12 juillet 2016.Plus de 3 000 militants et sympathisants de son mouvement En Marche! ont assisté à ce premier grand meeting. Ce mouvement, "nous le porterons ensemble jusqu'à 2017 et jusqu'à la victoire", a déclaré Emmanuel Macron, qui n’a cependant pas déclaré officiellement sa candidature à l’élection présidentielle.
Il est "temps que tout cela s'arrête"
Ce rassemblement en a agacé plus d’un au sein du Parti socialiste. C’est le cas notamment du Premier ministre Manuel Valls qui a déclaré qu'il était "temps que tout cela s'arrête".En revanche, plusieurs élus PS ne cachent pas leur admiration pour le ministre de l’Economie. "La soirée d'hier soir, c'était le temps de la montée en charge de En Marche !", explique le sénateur bourguignon François Patriat, qui était l’invité de France Info mercredi 13 juillet. "Il y avait une ambiance extraordinaire. Hier soir, Emmanuel Macron a su trouver les mots pour dire que le casting devait être respecté. On parle d'abord du projet, on parle d'abord aux Français, on écoute d'abord les Français, ensuite on fait le projet, ensuite on le portera. "
"Emmanuel Macron apporte un souffle d’air nouveau"
L'ancien ministre de l’Agriculture de Lionel Jospin en est sûr : à la fin du mois de juillet, le mouvement En Marche ! aura atteint les 100 000 adhérents "pour peser sur le débat. Pour être là où doit être le débat présidentiel." Il suffit que chaque sympathisant fasse adhérer quelqu’un autour de lui, dit l’élu de Côte-d’Or."Emmanuel Macron apporte un souffle d’air nouveau". Il est temps que la gauche et la droite se parlent pour mener les réformes à venir, estime-t-il en substance.
"Hier, Emmanuel Macron a été loyal vis-à-vis du président de la République. Mais il a aussi sa liberté - et c’est ce qui fait sa force - de dire que ce pays va mal", précise François Patriat.