Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, à qui on prête des ambitions présidentielles, tient meeting à Paris avec son mouvement En Marche! mardi 12 juillet 2016. François Patriat, sénateur PS de Côte-d’Or, devrait y participer.
C’est une démonstration de force, à deux jours de l'allocution de François Hollande le 14 juillet, estiment les observateurs.Pour l’entourage d’Emmanuel Macron, c’est seulement "le premier grand rassemblement des adhérents et soutiens" depuis le lancement du mouvement le 6 avril et l’occasion de "faire un point d'étapes sur les valeurs et les méthodes".
En Marche! revendique "plus de 50 000 adhérents", dont 16 000 se sont inscrits pour des porte-à-porte.
"On sera content si on arrive à remplir la salle"
Il ne faut pas s’attendre à ce qu’Emmanuel Macron fasse une déclaration de candidature à la présidentielle ou révèle qu’il quitte le gouvernement.Il n'y aura "pas d'annonce personnelle", confie son entourage, qui rappelle la méthode et le calendrier que s'est fixé le ministre : le "diagnostic", jusqu'à la fin de l'été, les "propositions", en octobre, puis les "questions de personnes".
"On est raisonnablement optimiste sur l'événement. On sera content si on arrive à remplir la salle", qui compte 1 800 places". Ses amis évoquent une audience a priori constituée d'une moitié de Parisiens, d'un quart d'habitants de banlieue et d'un quart de provinciaux, avec 50% de moins de 35 ans.
Qui sont les élus annoncés au meeting ?
Une "trentaine de parlementaires" devraient être présents, dont la garde rapprochée du ministre de l’Economie : le maire de Lyon Gérard Collomb, le sénateur François Patriat, les députés Richard Ferrand, Arnaud Leroy, Stéphane Travert et Corinne Erhel, tous socialistes."L'enjeu est qu'Emmanuel (Macron) fixe l'objectif d'En marche! pour l'élection présidentielle 2017", poursuit-on, en soulignant que "beaucoup de gens le poussent à clarifier, c'est important qu'il s'explique".
De fait, le positionnement "un pied dedans, un pied dehors" du ministre a pu désarçonner une partie de ses soutiens.
Le ministre de L'Economie, de l'Industrie et du Numérique était en visite en Bourgogne le 2 mai 2016. Il s'était rendu dans le département de Saône-et-Loire, d'abord à Chalon-sur-Saône, puis au Creusot.
Outre François Patriat, sénateur de Côte-d'Or, Marie-Guite Dufay, présidente socialiste de la région Bourgogne-Franche-Comté, avait fait le déplacement pour saluer Emmanuel Macron. "Le Parti socialiste bouge. Je ne me pose aucune question par rapport au Parti socialiste. Je suis au Parti socialiste, j'y suis, j'y reste. Mais je suis, comme le maire de Besançon, extrêmement intéressée par la démarche d'Emmanuel Macron", avait-elle déclaré.
François Rebsamen, un fidèle de François Hollande, était lui aussi présent pour rencontrer le ministre de l'Economie.
"Je n'ai pas de doute sur la sincérité de la démarche d'Emmanuel Macron. Je pense qu'elle peut-être utile au président de la République, à condition qu'il dise clairement qu'il soutient le président de la République. Mais, je n'en doute pas, vu les liens qui les unis", avait déclaré le maire de Dijon.