Cela fait trois jours que les taxis ont entamé un mouvement de protestation. Leurs représentants ont été reçus à Matignon jeudi 28 janvier 2016, en présence du nouveau médiateur Laurent Grandguillaume, député de Côte-d’Or.
Les chauffeurs de taxi protestent contre la concurrence selon eux déloyale des voitures de transport avec chauffeur (VTC).Depuis mardi 26 janvier, des opérations escargot, organisées en région parisienne, à Marseille et à Toulouse, perturbent la circulation. Laurent Grandguillaume, député socialiste de Côte-d’Or, a été nommé médiateur par le gouvernement pour tenter de résoudre la crise.
Le député bourguignon était l'invité du JT de France 3 Bourgogne mercredi 27 janvier à 19 heures. "Je suis pour qu’il n’y ait pas de tabou", il faut qu’on "aborde tous les sujets un par un pour que l’on puisse construire ensemble des solutions durables", nous a-t-il déclaré.
Les chauffeurs de taxi protestent contre la concurrence selon eux déloyale des voitures de transport avec chauffeur (VTC). Laurent Grandguillaume, député de Côte-d’Or, a été nommé médiateur pour dénouer la crise.
"Une demande d'audience" des taxis
La réunion de ce jeudi 28 janvier a commencé vers 12h30. Elle fait suite à "une demande d'audience" des taxis.L’objectif est de "poursuivre le dialogue entre les taxis et le gouvernement dans la suite de la feuille de route tracée par le Premier ministre mardi", a indiqué le cabinet de Manuel Valls.
Le Premier Ministre @manuelvalls recevra les représentants de la profession de taxis, engagés dans le conflit, à 20h30 à Matignon
— L Grandguillaume (@LGRANDGUILLAUME) 28 Janvier 2016
Outre Laurent Grandguillaume et les conseillers de Matignon et des ministères concernés, 13 organisations professionnelles étaient invitées. Mais la CGT, SUD et la CFDT ont décliné et menacé de "durcir" le mouvement. Et deux autres (FO et FNTI) ont claqué la porte à 15h30. "Rien de concret" même s'il y a "une volonté de faire quelque chose (...) on ne peut pas attendre", a déclaré Nordine Dahmane (FO).
Restaient présents des membres de l'intersyndicale plus modérée de Bercy, dont l'UNT et GESCOP, déjà reçus mardi lors d'une précédente réunion organisée à Matignon.
Les #taxis ne veulent pas d'une nème concertation mais d'un plan d'actions, j'ai transmis des propositions au gouvernement
— L Grandguillaume (@LGRANDGUILLAUME) 28 Janvier 2016
Rappelons qu'en 2014 un autre député de Bourgogne avait été chargé de résoudre la crise qui opposait déjà les chauffeurs de taxi aux VTC : Thomas Thévenoud, député PS de Saône-et-Loire avait été nommé "médiateur". L'ex-secrétaire d’Etat au Commerce extérieur avait été l'auteur d'un rapport sur le sujet, puis d'une proposition de loi qui a été adoptée en septembre 2014.
Mais, aujourd'hui, le conflit perdure et les représentants des taxis se plaignent que cette loi ne soit pas appliquée.