La direction générale de l'aviation civile (DGAC) demande aux compagnies d'annuler préventivement 20% de leurs vols mardi 26 janvier 2016. En effet, un appel à la grève de la fonction publique est relayé par deux syndicats d'aiguilleurs du ciel. Une grève des taxis est aussi prévue.
Quelles sont les perturbations prévues ?
Des "perturbations sont attendues sur l'ensemble du territoire", prévient la DGAC qui invite les passagers à s'informer directement auprès des compagnies pour connaître les programmes précis de vols.Air France a d'ores et déjà dit être en mesure d'acheminer "l'intégralité de ses clients sur le réseau long-courrier" et "d'assurer plus de 80% de ses vols court et moyen-courriers" en France et en Europe où "des retards et des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure", prévient-elle toutefois.
De son côté, la compagnie easyJet a annulé 35 vols essentiellement nationaux, mais aussi à destination ou en provenance de la Suisse, de l'Italie et de l'Espagne.
Les syndicats SNCTA et Usac-CGT (qui représentent 70% à eux deux) ont appelé à faire grève dans le cadre de l'appel général lancé par plusieurs syndicats de fonctionnaires. Cela coïncide avec une mobilisation des enseignants le même jour et une grève des chauffeurs de taxi pour dénoncer la concurrence, selon eux toujours déloyale, des VTC.
En raison des manifestations concomitantes des taxis, Air France invite d'ailleurs ses clients à "anticiper leur arrivée" dans plusieurs aéroports dont les accès pourraient être "fortement perturbés" : Roissy-Charles-de-Gaulle, Orly, Toulouse, Marseille et Bordeaux.
Contrôle aérien : appel à la grève mardi https://t.co/yXIADbyTcc pic.twitter.com/krhZtRUDdw
— Air Journal (@airjournal) 25 Janvier 2016
Quelles sont les raisons de cet appel à la grève ?
Les syndicats de contrôleurs aériens sont attachés à leur régime spécifique de primes, qui représentent plus de la moitié de la rémunération des aiguilleurs. Ils demandent à être exclus de la refonte du système de prime de la fonction publique qui lèse leur pouvoir d'achat estiment-ils.Les contrôleurs aériens dénoncent aussi les suppressions d'effectifs opérées ces dernières années : environ 1 000 postes ont été supprimés en moins de 10 ans, selon l'Usac-CGT. Dans leur appel, également appuyé par FO (non représentatif), les deux syndicats évoquent des "conditions de travail dégradées".