Guerre en Ukraine : un habitant d'Auxonne rassemble des volontaires pour combattre les Russes

Essacq Baloutch, habitant à Auxonne (Côte-d’Or), a lancé un appel aux volontaires pour combattre auprès de la résistance ukrainienne. Il dit vouloir défendre la liberté. Une vingtaine de personnes se seraient déjà manifestées.

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Ils se font appeler « La caravane internationale des résistants volontaires pour l’Ukraine » et veulent combattre auprès des Ukrainiens en guerre contre la Russie.

À l’initiative de ce groupe : Essacq Baloutch, 73 ans, franco-afghan, installé à Auxonne, en Côte-d’Or. Dans les années 1980, il avait déjà pris les armes pour son pays l’Afghanistan, "avec la résistance contre l’armée rouge", précise-t-il.

Maintenant, c'est à moi d'aider les Ukrainiens

Essacq Baloutch

Franco-afghan installé à Auxonne

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, pas de doute pour lui, l’histoire se répète : "Poutine est un psychopathe. Cela fait quatre nuits que je ne dors pas. Mon âme pleure."

Essacq Baloutch explique avoir distribué des tracts aux Ukrainiens pendant la guerre contre l’Afghanistan, leur demandant de ne pas se battre contre eux. "Un soldat ukrainien est passé du côté de la résistance afghane. Il nous a fait don de 4 millions de dollars pour acheter des armes", raconte-t-il. "Maintenant, c’est à moi d’aider les Ukrainiens."

Ce septuagénaire, père de trois enfants, n’a pas froid aux yeux : "Quel grand bonheur de mourir pour la liberté, sinon la vie c’est quoi ?". Sa famille, elle, le félicite. "Nous sommes inquiets pour lui, bien sûr, mais c’est une grande fierté qu’il soit combattant pour la liberté", assure sa fille, Line Baloutch.

Une vingtaine de personnes, de toute la France

L’ancien combattant afghan dit avoir recruté une vingtaine de personnes : des Dijonnais, des Parisiens, des Lyonnais ou encore des Marseillais. "Ça me réchauffe le cœur de voir des jeunes français, de 25 à 30 ans, qui veulent défendre leur liberté", ajoute-t-il.

Plusieurs seraient d’anciens soldats de l’armée française mais il admet dorénavant devoir faire un tri : "Un garçon de 18 ans m’a contacté », précise-t-il. "Il faut d’abord que je m’assure de ses motivations et que je le mette en garde : la guerre ce n’est pas une plaisanterie."

A la guerre comme à la guerre

Essacq Baloutch

L'Auxonnais assure avoir "un contact" à la frontière qui les prendrait en charge à leur arrivée. Mais la date de départ de ce groupe de combattants volontaires n’est pas encore fixée. "Nous attendons une réponse du Quai d’Orsay que j’ai informé".

Le 24 février, le ministère des Affaires étrangères a activé une "cellule de crise" et exhorté les ressortissants français à rester à "l'abri". L'espace aérien ukrainien est fermé jusqu'à nouvel ordre. Le Quai d'Orsay précise sur son site internet qu'il est "formellement déconseillé" de se rendre en Ukraine

Pour Essacq Baloutch, peu importe ces avertissements : "S’il n’y a pas d’autre choix, je partirais. À la guerre comme à la guerre."  

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