Ils se sont rencontrés lors de la manifestation de soutien au peuple ukrainien qui a eu lieu à Dijon samedi dernier. Des Dijonnais et des Bisontins sont en train de monter une association pour acheminer de l'aide humanitaire sur place.
"On ne peut pas continuer à pleurer ou simplement à manifester. Il faut agir", martèle Youlyia Messmer. Cette Bisontine, née en Ukraine, est l'une des organisatrices du rassemblement de soutien qui a eu lieu il y a deux jours à Dijon.
Objectif, acheminer de l'aide humanitaire
En marge de cette manifestation, ils sont quelques-uns à s'être réunis pour créer l'association Ukraine Dijon Besançon. Ces bénévoles espèrent envoyer très prochainement de l'aide humanitaire deux fois par semaine. Mais il reste encore beaucoup à faire.
"Nous sommes en train d'écrire les statuts pour les déposer en préfecture. Nous recherchons des locaux pour que des donateurs puissent y déposer des conserves, des vêtements, des pansements. Il faut aussi de l'argent pour payer l'essence du transporteur ukrainien qui mettra à disposition ses camions gratuitement", détaille Christophe Depierre, un restaurateur dijonnais investi dans la démarche.
Pourquoi ces Bourguignons et ces Francs-Comtois se mobilisent ?
Yulyia Messmer et Christophe Depierre se sentent particulièrement concernés par l'invasion de l'Ukraine par la Russie car ils y ont des attaches fortes.
"J'y ai encore de la famille, des amis qui sont sous les bombes, qui dorment dans le métro par terre. C'est terrible ! Depuis que la guerre a commencé, je ne vis plus. Je dors trois heures par nuit", s'alarme Yulyia Messmer.
Même angoisse pour Christophe Depierre, dont la compagne est ukrainienne. "La fille de ma compagne est à Kharkiv sous les bombes. Il y a deux mois, je me baladais main dans la main avec mon amoureuse dans les rues de Kiev, ville aujourd'hui bombardée. C'est inimaginable !", soupire ce Dijonnais.
Ils sont tous deux d'accord pour dire que le soutien moral est également primordial pour le peuple ukrainien. "Au téléphone, mes proches me demandent tous ce qui se dit en France, si on comprend la situation", explique Yulyia Messmer. "Ils ont besoin de savoir que nous nous battons pour eux, à notre niveau", confirme Christophe Depierre.