Homme décédé à Genlis : la victime séquestrée et violentée avant de chuter de son immeuble

Ce dimanche 22 mai, un homme de 25 ans a trouvé la mort après être tombé d'un immeuble à Genlis (Côte-d'Or). Deux jours après les faits, le procureur de la République Olivier Caracotch, organisait une conférence de presse pour faire le point sur l'enquête. Les premiers éléments révèlent que la victime a été séquestrée et violentée avant sa chute.

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Ce mardi 24 mai, le procureur de la République de Dijon organisait un point presse sur l'enquête ouverte suite à la chute mortelle d'un homme de 25 ans survenue à Genlis ce dimanche.

Pour rappel, ce 22 mai, aux alentours de 11 heures, Quentin B., un jeune habitant d'un immeuble de la rue de Franche-Comté est tombé de la chambre de son appartement, situé au deuxième étage. Le Genlissien sera transporté à l'hôpital de Dijon avant de succomber à ses blessures dans la soirée.

Le déroulement des faits avant la chute mortelle

D'après les premiers éléments des enquêteurs, le drame se place dans le contexte d'une séparation du jeune homme avec sa compagne âgée de 28 ans. "La jeune femme s'est présentée au domicile accompagnée d'un jeune homme de 23 ans dans le but d'organiser un déménagement. Ils seraient entrés dans le domicile par effraction alors que la victime était absente", précise Olivier Caracotch.

Les deux personnes auraient alors attendu Quentin B. À son arrivée, ce jeune manœuvre charpentier, a été violenté puis séquestré à l'intérieur de son propre appartement, pendant plusieurs heures, à l'aide de liens. L'homme de 25 ans aurait été volé. Une tentative d'extorsion d'argent à partir de sa carte bancaire a été constatée par les gendarmes. Des faits qui auraient eu lieu le samedi précédent la chute.

On lui a demandé de l'argent, des comptes puis il y a eu la chute. L'information judiciaire devra déterminer avec plus de précisions les circonstances et les causes.

Olivier Caracotch, procureur

Le dimanche 22 mai, aux alentours de 11 heures, la victime chute ensuite de sa chambre. Selon une voisine entendue comme témoin par les forces de l'ordre, la compagne de la victime ainsi qu'un autre homme sont sur les lieux au moment du drame. Interpellés le jour des faits, les deux suspects sont placés en garde à vue. 

Les personnes interpellées encourent la perpétuité

Une information judiciaire est ouverte avec pour principal chef : "séquestration suivie de mort". Les personnes interpellées risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Les enquêteurs les suspectent également d'avoir modifié la scène du drame et d'avoir déplacé le corps. Une témoin interrogée par les enquêteurs a également remarqué, depuis son appartement, la présence d'un couteau aux côtés de la victime. Avant que celui-ci ne disparaisse. Les investigations doivent confirmer cette hypothèse.

Elles doivent aussi confirmer ou infirmer la présence d'une troisième personne, alors que des voisins ont vu, selon nos informations, un autre homme accompagner les deux suspects quelques heures avant le drame autour du domicile de la victime.

Face aux gendarmes, les deux personnes interpellées ont reconnu leur présence sur les lieux, la pénétration dans l'appartement par effraction, les violences et les faits de séquestration, mais précisent ne pas être à l'origine de la chute mortel. Selon elles, la victime aurait chuté volontairement.

"Il n'y a pas de sentiment de regrets exprimé dans les auditions. Il y a un manque de prise de conscience de la gravité de ce qui leur est reproché", ajoute Olivier Caracotch. Par ailleurs, les personnes interpellées sont connues des services de police pour des infractions liées à l'usage de stupéfiants.

Selon l'enquête, la victime et son ex-compagne s'étaient installés en octobre dernier dans l'immeuble. Des voisins interrogés évoquaient alors de nombreuses disputes et une rupture en avril. Depuis un mois, seul le jeune homme de 25 ans habitait dans l'appartement duquel il est tombé. Ses proches et voisins décrivent un garçon calme, tranquille et sans histoire.

Les membres de la famille de Quentin B. ont été pris en charge par l'association France Victimes 21.

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