Il retrouve son fils atteint de schizophrénie, disparu depuis près d'un mois : "j'en faisais des nuits blanches"

Yoan Forgit Bord, un jeune homme de 18 ans, avait disparu depuis le 16 juillet. Il a été retrouvé trois semaines et demi plus tard à Paris, pour le plus grand soulagement de sa famille.

Le 16 juillet, Yoan Forgit Bord disparaissait. Ce jeune homme de 18 ans, atteint de shizophrénie, devait se rendre à Dijon depuis Semur-en-Auxois, mais n'est jamais revenu. Très inquiets, ses parents ont fini par le retrouver près d'un mois plus tard, dans un hôpital à Paris. "Tout est rentré dans l'ordre", confirme son père, Pascal Bord.

"Mardi, je suis monté à Paris, et je suis allé voir à Bercy dans l'espoir de le retrouver. J'ai fait une centaine de kilomètres, et j'ai reçu un appel. On m'a dit que mon fils était dans un hôpital. Lorsque je l'ai aperçu, j'étais soulagé", raconte son père.

"C'était très dur pour notre famille"

Auto-entrepreneur, Pascal Bord avait décidé de mettre sa vie de côté pour retrouver son fils. "Cela faisait trois semaines que j'avais tout mis en arrêt. Je faisais des aller-retour à Dijon pour coller des photos et poser des questions aux passants. J'en faisais des nuits blanches. Ma femme cherchait pendant ce temps du côté de Semur. C'était très dur pour notre famille."

J'avais peur qu'on m'appelle pour reconnaître le corps de mon fils.

Pascal Bord

Père de Yoan Forgit Bord

Pendant près d'un mois, Yoan Forgit Bord a survécu comme il a pu. "Il a demandé des sous, les gens lui achetaient des sandwichs. Il a dormi dans la rue. Aujourd'hui, il est affaibli par tout ce qu'il a vécu et son moral n'est pas au beau fixe."

"C'était dangereux pour lui et pour les autres"

Ce jeune homme atteint de shizophrénie suit un traitement pour atténuer ses troubles du comportement. "Ne pas prendre de traitement pendant trois semaines est dangereux", avoue son père. "Il a des envies suicidaires, et il aurait pu s'en prendre à quelqu'un car il est assez nerveux." 

À son retour, Yoan a été pris en charge par le centre de santé mentale de Sens. Aujourd'hui, il voit des psychiatres pour comprendre ce qui l'a poussé à partir, et pourquoi il n'est pas rentré.