Incidents du 14-Juillet : Dijon, Chenôve et Talant demandent de l'aide au gouvernement

François Rebsamen, président de Dijon Métropole, Thierry Falconnet, maire de Chenôve et Gilbert Menut, maire de Talant, ont écrit à la ministre de la Justice et au ministre de l’Intérieur, suite aux incidents nocturnes survenus lors des festivités du 14 juillet 2017.

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Comme chaque année dans de nombreuses villes de France, les festivités du 14-Juillet s’accompagnent de nombreux incendies de voitures et de mobilier urbain.
La métropole dijonnaise n’y échappe pas : cette année, plus d'une dizaine de voitures ont été incendiées et des containers-poubelles détruits. Des actes qui exaspèrent les habitants et les élus.

"J’ai pris l’initiative de contacter mes collègues le maire de Chenôve et le maire de Talant, car il y avait eu des événements un peu identiques dans leurs communes et nous avons adressé un courrier à la Garde des sceaux et au ministre de l’Intérieur", explique François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole.

"La métropole dijonnaise est relativement calme par rapport aux autres, mais je ne veux pas que ça dégénère. Il faut qu’on soit aidé par les pouvoirs publics. Ce ne sont pas nos communes, même avec nos policiers municipaux, qui peuvent faire respecter la tranquillité des habitants la nuit. C’est le rôle de la police nationale, elle le fait bien, mais elle n’a pas les moyens de le faire mieux", déclare le maire de Dijon.




"Il faut sévir"


Pour François Rebsamen, le problème de la tranquillité publique se présente de la façon suivante :
"Il faut faire de la prévention au tout début. C’est nous qui devons nous en occuper : c’est l’éducation spécialisée, les médiateurs, etc.

Il faut aussi faire de la dissuasion : c’est la présence sur le terrain. Or, nous manquons de policiers. Le précédent ministre de l’Intérieur avait pris l’engagement d’affecter 30 policiers supplémentaires à Dijon. J’attends qu’il y ait une suite à cela. 

Et puis, il faut une sanction : elle doit être rapide et immédiate et pas reportée à six mois, un an ou deux ans. Sinon, la sanction n’a plus de caractère d’exemplarité.

C’est toute une chaîne, d’où la nécessité d’écrire tout à la fois au ministre de l’Intérieur pour demander des effectifs et à la Garde des sceaux pour qu’elle fournisse des substituts supplémentaires au procureur qui va arriver", précise le président de Dijon Métropole.

"Un feu c’est très dangereux. Quand ils ont mis le feu au foyer Adoma, ce sont des personnes qui sont mortes. Les incendiaires doivent être condamnés fermement et rapidement, quel que soit leur âge", conclut François Rebsamen.
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