Dijonnais, ils ont des proches qui ont été touchés par le séisme qui a frappé le Maroc dans la nuit du vendredi 8 septembre. Ils racontent les heures d'inquiétude et les contacts avec leur famille ou amis depuis le drame.
Ils ont souvent pris des nouvelles de leurs proches au Maroc dans la nuit et une bonne partie de la journée.
Pour les Dijonnais qui ont de la famille ou des amis impactés par le séisme de magnitude 7 qui a frappé le Maroc, notamment la ville de Marrakech, ce vendredi 8 septembre, l'inquiétude a été grande depuis hier soir.
"Il y a beaucoup de fissures dans les murs"
“On essaie de regarder l’actualité dès qu’on a 5 minutes, d’appeler la famille pour avoir des nouvelles. Pour l’instant, tout le monde va bien", se rassure Nezha El Harda, la propriétaire de la boucherie Marrakech, à Dijon. Elle contacte en visio l'un de ses proches.
"Le tremblement s’est passé vers 23 heures, et a surpris beaucoup de gens, décrit ce dernier, Youssef, chauffeur à Marrakech. On a commencé à entendre des bruits. On pensait que c’était des engins, mais ça a duré longtemps, donc on a compris que c'était un tremblement de terre. On a essayé de sortir sous les toits, nous avons quitté la maison. Ça n'a duré que vingt secondes, mais c'était effrayant".
Il dit s'être rendu compte de l'état de la ville le lendemain en la parcourant dans le cadre de son travail. "Il y a beaucoup de fissures dans les murs, des minarets de mosquée qui sont tombés".
Au marché du quartier des Grésilles, à Dijon, ils sont également plusieurs à pouvoir témoigner de ce qu'ont vécu leurs proches. "J’étais choqué. Je regardais quelqu’un qui faisait un live sur Youtube. Il était à Casablanca, il a entendu un bruit, puis a éteint le live. J'ai tout de suite appelé ma famille, raconte Abdelaziz Stafine. Ils m'ont rassuré, mais j'ai eu du mal à dormir". "J’ai deux sœurs qui vivent sur Casablanca. Elles nous ont appelées à l’issue du tremblement, elles étaient apeurées, affolées", relate Hayat, une autre habitante du quartier.
Si les personnes que nous avons rencontrées ont eu des nouvelles rassurantes de leurs proches, beaucoup ont une pensée pour l'ensemble des personnes impactées, alors que la solidarité s'organise.
" Quand on voit un monument comme la Koutoubia tomber, surtout sur cette place phare où des touristes viennent, ça fait mal au cœur"
Nezha El Harda
" Ma maman est là-bas, mais pour le moment, tout va bien, je l’ai eu, je suis rassuré, exprime Ibrahim Isly, l'un des maraîchers. Mais beaucoup de Marocains ont passé la nuit dehors, il y a beaucoup d'inquiétude de façon générale".
Ce samedi à 15 heures, le bilan provisoire était d'au moins 1 037 morts, selon le ministère de l'Intérieur.