Lionel Rousseau, président de l'association Bourgogne-Maroc, lance une collecte dès lundi après le tremblement de terre qui a touché le pays vendredi 8 septembre dans la nuit.
Il est le président de l'association Bourgogne Maroc. Lionel Rousseau lancera dès lundi une collecte aux Grésilles, à Dijon, après le tremblement de terre qui a touché le pays vendredi 8 septembre vers 23 heures, et a déjà fait plus de 800 morts.
France 3 Bourgogne : Il y a une forte communauté marocaine à Dijon, comment cela se passe pour vous depuis ce matin ?
Lionnel Rousseau : J’adresse d’abord ma solidarité et ma compassion à l'ensemble de la communauté marocaine. Cette solidarité va se transformer dès lundi avec une collecte, mais depuis ce matin vers 4-5 heures, mon téléphone se charge et se décharge avec les appels.
C'est un drame, d'autant plus que cela a eu lieu dans le Haut-Atlas, une région vallonnée où l'accès est difficile. Notre communauté de Côte-d'Or, de Bourgogne et de Franche-Comté doit se mobiliser pour cette communauté. Elle doit être solidaire pour ce peuple qui nous est très proche. Il faut penser que, cette nuit, des familles entières ont été détruites, que des enfants sont décédés ou blessés. Cela touche des familles directement et indirectement en Bourgogne Franche-Comté.
Est-ce que vous avez des remontées de vos proches sur ce qu'il se passe là-bas ?
J'en ai de la part de mes proches, surtout des amis. C'est très flatteur d'être appelé par des amis qui vous considèrent comme de la famille.
Depuis ce matin, j'ai eu des appels de tout le Maroc, les informations remontent. Certains d'entre eux ne sont pas concernés, d’autres ont perdu des amis ou de leur famille. Il faut penser qu'il peut y avoir une seconde secousse.
Votre association va lancer une collecte dès lundi ?
Au pied levé. Je ne vais pas être l’abbé Pierre, mais je lance un appel tout simple aux personnes de bonne volonté, qui viendront ce lundi sur la place du marché des Grésilles. Ils pourront amener des choses compactes, des médicaments, pas trop de vêtements. J'en appelle aussi aux transporteurs. Je viens d'apprendre que la communauté turque de Saint-Usage allait également faire quelque chose. On ne peut pas être inhumain.