Séisme au Maroc : "J'ai eu très peur, ma famille a passé toute la nuit dehors", l'émotion des Marocains après le choc et la solidarité qui s'organise

Après le séisme d'une magnitude de 6,8 qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi 9 septembre 2023, les réactions se multiplient partout en France. En Franche-comté, la communauté marocaine est sous le choc et la solidarite s'organise pour venir en aide aux victimes sur place.

Elle a peu dormi la nuit dernière. Depuis Pontarlier (Doubs) où elle a ouvert un restaurant de vente à emporter, Hind Amouri est toujours sous le choc après le violent séisme, qui a frappé le Maroc. Un tremblement de terre d'une magnitude de 6,8 sur l'échelle de Richter qui en compte 9.

Sur place, le bilan provisoire est monté à 1 037 morts dans l'après-midi, selon le Ministère de l'Intérieur marocain. La secousse a également fait 1.204 blessés "dont 721 sont dans un état critique". Plus d'un tiers des morts ont été recensées à Al-Haouz, épicentre du séisme et à Taroudant plus au sud, 80 km à l'ouest d'Agadir.

Taroudant où vivent justement la mère et les frères de cette Marocaine de 45 ans, installée depuis 2010 dans le Haut-Doubs. "J'ai vu des messages et des photos sur Instagram vers minuit. J'ai eu très peur, ma famille a passé toute la nuit dehors. J'ai tout de suite appelé ma mère et mes frères. Leurs maisons ne se sont pas écroulées, mais ils ont ressenti la secousse. Ils sont encore dehors, ils craignent maintenant les répliques." 

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses photos et vidéos montrent en effet l'ampleur de la catastrophe.

Une partie de sa famille habite également à Marrakech, mais ils sont, eux aussi, sains et saufs et leurs maisons intactes. Pas de quoi rassurer pour autant la Pontissalienne qui doit s'envoler pour le Maroc. "Je prends l'avion demain (dimanche, ndlr) à Genève. Et je ne sais pas si c'est dangereux ou pas. Il peut y avoir encore des secousses. Quand on est là-bas, on sait qu'il y a toujours cette menace."

Solidarité à Besançon

"C'était l'effroi, la peur, la recherche d'informations...". À Besançon, Khalid Jarmouni ne cache pas non plus son émotion. "Mes proches habitent à Béni Mellal, au nord-est de Marrakech et à plus de 200 km de l'épicentre. Ils n'ont rien, mais même là-bas, ils ont ressenti la secousse !" 

"Pour l'instant, parmi nos fidèles, aucune famille n'a été touchée personnellement", assure celui qui est aussi président du Centre culturel islamique de Franche-Comté (CCIFC), qui gère la mosquée de Fontaine-Écu. La mosquée qui a décidé de se mobiliser pour venir en aide aux victimes. Une cagnotte en ligne devrait être ouverte dans les prochaines heures pour récolter des dons, qui seront ensuite transmis à des associations sur place. "C'est naturel pour nous, ça fait partie de nos valeurs, poursuit Khalid Jarmouni. On s'est déjà mobilisés pour les tremblements de terre en Haïti, en Algérie, en Tunisie ou en Turquie."

Mobilisation à Delle

À Delle, dans le Territoire de Belfort, l'association Les Grands cœurs d'Or se mobilise de son côté. Ces bénévoles sont actuellement "en discussion avec d'autres responsables d'associations du Grand Est et au Maroc afin de recenser les besoins sur place, d'organiser la collecte et le transport."

Au niveau national, la Croix rouge française a lancé un appel à la solidarité pour prêter main forte aux équipes du Croissant rouge déjà à pied d'oeuvre au Maroc. Seuls les dons financiers sont acceptés et ils peuvent être effectués directement sur le site internet de la Croix rouge.

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