À une semaine de la fin des JO 2024 de Paris, nos athlètes bourguignons ont vécu des journées contrastées : la gymnastique française avec Coline Devillard a été extrêmement décevante, tandis que les sports collectifs ont brillé. Retour sur une semaine de compétition olympique
Le samedi 26 juillet, les JO de Paris commençaient par une superbe cérémonie d'ouverture. Depuis, nos Français ont brillé ! Léon Marchand, Manon Apithy-Brunet ou Cassandre Beaugrand : la France a déjà récupéré plus de 30 médailles.
Nos athlètes bourguignons se sont-ils surpassés ? On fait le point, à une semaine de la fin de ces Jeux olympiques.
Coline Devillard : la déception
On peut le dire : l'athlète originaire de Digoin (Saône-et-Loire) avait comme objectif de chercher la médaille par équipe pour la France. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu puisque les Bleues n'ont pas passé le stade des qualifications.
Du côté individuel, c'est la même chose : Coline Devillard n'a pas réussi à se qualifier en finale. Deux raisons pourraient explique cette contre-performance
Le DTN de la Fédération française de gymnastique Kévinn Rabaud a communiqué ce dimanche, après le fiasco des Bleues en qualifications, sur un « incident d'ordre technique qui a pu effrayer certaines de nos athlètes à cinq minutes d'entrer en compétition » sans donner pour… pic.twitter.com/dtPHheDGzh
— L'ÉQUIPE (@lequipe) July 28, 2024
Déjà, Coline Devillard s'est blessée au tibia. Elle n'était donc pas à 100 % pour ces Jeux. Un autre incident a sapé la confiance des Bleues. D'après les informations de plusieurs médias présents à l'échauffement, Marine Boyer, coéquipière de Coline, a chuté lors de son échauffement aux barres. Elle s'est retrouvée touchée à la tête et sonnée.
Le staff médical a hésité sur la décision à prendre. Au final, il a décidé de ne pas mettre en place de protocole commotion cérébrale. Un point de vue contesté, même si, dans une interview donnée à l'Equipe, Coline Devillard n'a pas voulu se cacher derrière cet incident "On n'a pas su s'exprimer de notre manière habituelle."
Boladé Apithy : du bon et du moins bon
Pour ses derniers jeux, le Dijonnais a enchaîné le bon et le moins bon. Sur son tournoi individuel, Boladé Apithy a réussi à passer un tour, une première aux JO pour l'escrimeur. En revanche, il n'est pas allé plus loin. En huitième de finale, il a été éliminé par le Canadien Fares Arfa.
Mais c'est lors de la compétition en équipe qu'il a vraiment brillé. Solide et percutant face aux Iraniens, il domine ses trois duels et permet à la France de décrocher la médaille de bronze de sabre, mercredi 31 juillet. "Je finis avec une belle médaille, pour moi elle vaut de l'or", confiait-il à France Télévisions après cette victoire.
Léna Grandveau : invaincue, mais blessée
Depuis leur entrée en lice le 25 juillet, les handballeuses françaises restent invaincues. Elles ont tour à tour battu la Hongrie, les Pays-Bas, le Brésil et l'Angola. La championne du monde Léna Grandveau, originaire de Beaune (Côte-d'Or), s'est notamment illustrée contre les Angolaises en inscrivant un but à la 53ème minute.
Un fait de jeu est venu assombrir ce tableau. Lors de son dernier match de poule, face à l'Espagne, Léna Grandveau s'est tordu le doigt. Son entraîneur, Olivier Krumbholz, estime qu'elle "va certainement être forfait pour le quart de finale." Et pour le reste de la compétition ? Rien n'est moins sûr.
Camille Moutard : 25e en marche rapide
À 22 ans, la jeune athlète originaire de Côte-d'Or participait pour la première fois aux Jeux olympiques. Le 1er août, elle a pris le départ des 20 kilomètres en marche rapide. Elle a terminé à la 25e place avec un chronomètre d'une heure et 31 minutes, devant toute sa ville d'Arnay-le-Duc où un écran géant avait été installé pour suivre sa performance.
"Elle a 23 ans, elle faisait ses premiers JO... elle aurait pu avoir un peu de pression, être malade, mais moins d'1h31 pour marcher 20 kilomètres, c'est quelque chose", s'est satisfait Christophe Manière, entraîneur de demi-fond à l'Athlé 21, le club dans lequel la jeune femme a fait ses débuts.
Roman Fuchs : échec en finale
L'espoir était permis après les séries, au cours desquelles les relayeurs du 4x200 mètres nage libre s'étaient hissés à la deuxième place du podium derrière les États-Unis. Mais l'exploit n'a pas eu lieu : les Français se sont finalement inclinés en finale, terminant cinquièmes derrière la Chine.
Dernier relayeur, le Dijonnais Roman Fuchs a pourtant réalisé une solide performance (1 minute 45 secondes). Et malgré l'échec à décrocher une médaille, il repart avec un sentiment de fierté. "Ce n'est que le début, et j'espère que s'il y en a une prochaine, on sera sur la boîte cette fois-ci", a-t-il déclaré après l'épreuve. "J'ai vraiment kiffé et je voudrais remercier le public, car c'est une super compétition qu'on fait grâce à eux."
Olivier Perreau : sans-faute
Les cavaliers français concourraient ces 1er et 2 août en saut d'obstacles par équipe. En finale, Olivier Perreau, né à Saulieu (Côte-d'Or), a enflammé Versailles en réalisant un sans-faute avec sa jument Dorai d'Aiguilly. Une performance saluée qui permet à la France de décrocher la médaille de bronze.
#Paris2024 | 🔥 Le nouveau sans-faute d'Olivier Perreau et l'équipe de France prend la tête du classement provisoire !
— francetvsport (@francetvsport) August 2, 2024
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"Je ne devais pas faire partie de l'équipe, je suis rentré au dernier moment", explique celui qui était réserviste. "J'ai essayé de donner le maximum. J'ai une jument et des coéquipiers fantastiques, c'est un moment formidable."
Paul Allègre : première participation, première défaite
À 28 ans, ce Neversois ne s'attendait pas à participer aux Jeux. En tant que cinquième épéiste français, il a cependant été préféré au nordiste Alexandre Bardenet, pourtant troisième, mais en conflit avec la fédération.
Malgré son statut de remplaçant, Paul Allègre a eu l'occasion de croiser le fer avec l'équipe de Hongrie en demi-finale. Pas suffisant pour accéder à la finale toutefois, car les Français se sont inclinés 45 à 30.