Ce vendredi 9 février, une trentaine de parents d'élèves ont décidé de bloquer l'école Les Violettes de Chenôve. Ils dénoncent la fermeture d'une classe de grande section dans l'établissement, l'un des rares de Bourgogne classé REP+. L'inspectrice d'académie s'est entretenue, sur place, avec les parents
"La qualité, pas la quantité." "Classe surchargée = mauvaise préparation pour le CP." Une trentaine de parents d'élèves sont remontés contre l'inspection académique. Ce vendredi 9 février, ils ont bloqué l'accès à l'école maternelle Les Violettes, de Chenôve, l'un des rares établissements en zone prioritaire REP+ de Bourgogne.
Ils dénoncent la fermeture d'une classe de grande section, surtout pour ces élèves. Les établissements en réseau d'éducation prioritaire, REP, voire ceux situés dans les secteurs qui connaissent les plus grandes concentrations de difficultés du territoire, reçoivent des enfants le plus souvent issus de milieu populaire. Ils peuvent également rencontrer des difficultés d'ordre scolaire, mais aussi sociale.
"On est l'une des seules écoles en REP +, on ne comprend pas les raisons pour lesquelles l'académie nous ferme des classes. Nos enfants méritent de ne pas avoir de surcharges d'élèves pour travailler dans de bonnes conditions," explique Karine Drissi el Bouzaidi, déléguée des parents d'élèves de maternelle. "On a donc décidé de bloquer tous les parents, devant l'école, pour montrer notre insatisfaction."
"On est ferme et définitif sur notre action, on fait tout pour que nos enfants sortent de ces quartiers. En effet, pour certains, ils n'ont que l'éducation nationale pour s'en sortir. Donc s'il faut en refaire d'autres, on en refera,"
Karine Drissi El Bouzaidi
D'autres parents, croisés sur place, sont également en faveur de cette mobilisation. "Nous comprenons tous cette colère-là. C'est inadmissible qu'on nous dise que nos enfants ne pourront pas passer en grande section car nous fermons des classes."
L'inspectrice d'académie présente sur place
Après avoir bloqué l'école, ils ont ensuite décidé de s'introduire dans la classe menacée par cette fermeture. "Nous nous introduisons jusqu'à ce que le rectorat bouge" explique, sur place, Karine Drissi El Bouzaidi. Ils ont justement été entendus par un membre de l'inspection d'académie. Il a décidé de recevoir une délégation de parents d'élèves dans la matinée
La déléguée des parents d'élèves a expliqué que, pour l'heure, la classe restait fermée. "Cela se joue à un ou deux élèves." Au mois de juin, une nouvelle commission doit avoir lieu, qui déterminera définitivement le cas de cette classe. "On peut ressentir un petit espoir. Au mois de juin, on sera là, et, s'il faut aller jusqu'au ministère, on ira jusqu'au ministère".
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Ce n'est pas la seule classe fermée dans le département. Au total, ce sont 57 classes qui vont fermer leurs portes à la rentrée prochaine, tandis que 25 vont ouvrir, comme le récapitule notre carte ci-dessus.