La liste des fermetures et ouvertures de classes en Saône-et-Loire ne sera pas finalisée avant le 15 février, en raison d'un désaccord entre syndicats et services de l'Éducation nationale. France 3 Bourgogne s'est cependant procuré une première ébauche des fermetures et ouvertures de classes prévues. 47 classes doivent fermer à la rentrée.
Les derniers ajustements des cartes scolaires se font en ce début de mois de février. En Saône-et-Loire, la liste des classes qui vont fermer et ouvrir à la rentrée 2024 n'est pas encore définitive, mais France 3 Bourgogne a récupéré une première version de la liste.
Conformément aux propositions de la direction des services départementaux de l'Éducation nationale (DSDEN), 47 classes doivent ainsi fermer à la rentrée. Deux d'entre elles sont cependant conditionnelles (maternelle Jacques Prévert à Bourbon-Lancy ; école de Digoin-Centre), c'est-à-dire qu'un comptage sera effectué en septembre pour une réouverture éventuelle. 24 postes doivent être supprimés.
16 classes doivent également ouvrir. La moitié de ces ouvertures est pour l'heure conditionnelle - là aussi, un comptage sera effectué en septembre avec création de poste le cas échéant - tandis que deux sont provisoires. Cela signifie que les classes ainsi créées seront susceptibles de fermer l'année suivante. Seules les écoles Jules Ferry (Mâcon), Les Perrières (Mâcon), Saint-Exupéry (Chalon-sur-Saône), La Verrerie (Épinac), Paul Langevin (Montchanin) et celle de Fleury-la-Montagne sont assurées d'une ouverture "normale".
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À noter que la situation peut être amenée à changer d'ici le 15 février, date à laquelle la première version de la carte sera officialisée par l'Éducation nationale. Des ajustements auront ensuite lieu avant les vacances d'été ainsi qu'à la rentrée.
Désaccord entre syndicats et DSDEN
Les syndicats d'enseignants du premier degré, qui devaient rencontrer la direction académique des services de l'Éducation nationale ce 8 février, ont boycotté la réunion en raison d'un profond désaccord sur les suppressions de classes et de postes.
"Pour la deuxième année consécutive, notre dotation est fortement négative", justifie Mathias Cazier, co-secrétaire départemental FSU-SNUipp. "Les suppressions ont lieu à cause de la baisse démographique, certes, mais nous aurions voulu qu'on profite de cette baisse pour améliorer le service public de l'éducation. C'est-à-dire faire des classes plus petites et augmenter le nombre de remplaçants."
158 postes en moins dans l'Académie
Sur l'ensemble des premier et second degrés, l'Académie de Dijon va perdre 158 postes d'enseignants à la rentrée prochaine - respectivement 98 et 60. L'annonce en avait été faite par le recteur Pierre N'Gahane le 24 janvier dernier.
En parallèle, 155 vont être créés dans le cadre du dispositif "choc des savoirs" mis en branle par l'ancien ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal. Ces effectifs seront redéployés pour encadrer les groupes de travail en français et mathématiques au collège, pour les élèves de 6ème et 5ème.