La mairie de Venarey-les-Laumes (Côte-d'Or) avait, après l'attaque du Hamas en octobre, affiché son soutien à l'Etat d'Israël par un drapeau sur la mairie. LFI Côte-d'Or a dénoncé "une provocation", "un soutien aux crimes de guerre". Le maire, qui a fait décrocher le drapeau "à sa demande", se défend.
La petite commune de Venarey-les-Laumes (Côte-d'Or) se retrouve au coeur d'une polémique sur fond de conflit israélo-palestinien. À cause d'un drapeau israélien, affiché en soutien par le maire Patrick Molinoz (PRG) au début de l'attaque du Hamas en octobre. La France Insoumise de Côte-d'Or a dénoncé l'accrochage du drapeau au fronton de la mairie. Le maire de Venarey réfute tout soutien à la position actuelle d'Israël qu'il qualifie "d'intenable", "au regard des morts civils".
"se rendre complice d'un génocide"
La France Insoumise de Côte-d'Or a donc transmis aux rédactions un communiqué le 17 décembre, pour protester contre l'accrochage du drapeau israélien sur la mairie de Venarey-les-Laumes. "On ne peut admettre qu'aujourd'hui, après plus de deux mois de pilonnage systématique de Gaza ainsi que de nombreuses exactions perpétrées en Cisjordanie, le maire de Venarey-les-Laumes continue à soutenir l’État israélien", écrivent Dominique Guidoni-Stoltz et Jean-Claude Vanier.
Le communiqué ajoute : "En pérennisant son soutien à Israël, Patrick Molinoz se rend complice de ce qui pourrait bien être, selon la Fédération internationale des droits humains, un véritable génocide". Et La France insoumise de demander au maire de Venarey-les-Laumes de retirer le drapeau israélien du fronton de sa mairie, "afin de ne pas soutenir les crimes de guerre en cours à Gaza et en Cisjordanie."
Ce drapeau n'avait pas vocation à rester indéfiniment
Patrick MolinozMaire (PRG) de Venarey-les-Laumes
Patrick Molinoz, agacé, a répondu le lendemain qu'il n'avait pas de "leçons à recevoir de LFI, parti qui n'a pas dénoncé l’agression terroriste du Hamas du 7 octobre, parti dont certains membres ont cherché des excuses à cette attaque." Le maire de Venarey-les-Laumes indique que "le drapeau n'avait pas vocation à rester indéfiniment" sur la mairie, et qu'au même titre "que le soutien à l'Ukraine" affiché depuis le début de la guerre sur la commune, il avait souhaité dénoncer "l'attaque terroriste du Hamas".
Le maire de Venarey explique en fait qu'il a fait retirer, "à sa demande", le drapeau israëlien de la mairie après la résolution de l'ONU votée par la France, le 12 décembre, résolution appelant au cessez-le-feu. Et que le communiqué de la France Insoumise a été diffusé alors que le drapeau avait déjà été décroché.
Patrick Molinoz rappelle que sa commune accueille des réfugiés, soutient l'Ukraine, dénonce le terrorisme islamique et rejette l'antisémitisme. "L’humanisme n’est pas à géométrie variable. La laïcité n’est pas à éclipse. N’en déplaise à LFI qui a démontré une nouvelle fois qu’il préférait le communautarisme à la République", conclut-il.