Législatives 2024 : face à la vague RN, ce député annonce son maintien... puis revient sur sa décision

Député sortant de la deuxième circonscription de Côte-d'Or, Benoît Bordat (Ensemble) est arrivé en 3ème position de ce premier tour des élections législatives avec 24.7 % des voix. Il a annoncé hier au micro de France 3 Bourgogne maintenir sa candidature pour le second tour avant de revenir sur sa décision dans un communiqué de presse aujourd'hui annonçant qu'il se désistait.

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Le premier tour des législatives a livré son verdict, dimanche 30 juin. Le Rassemblement national et ses alliés arrivent en tête avec 33,1% des suffrages à l'échelle du pays, devant le Nouveau Front Populaire (28%), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Les candidats de la majorité présidentielle (Ensemble) terminent à la troisième place avec quelque 20% des voix.

Les consignes de vote dans le camp présidentiel

Face au succès historique de l'extrême droite, qui peut espérer disposer d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale à l'issue du second tour, les différents partis de droite comme de gauche ont commencé à donner leurs consignes de vote pour le 7 juillet. Qui ont parfois donné lieu à des revirements, en l'espace de quelques heures.

Dans la 2e circonscription de Côte-d'Or, par exemple. Benoît Bordat, le candidat de la majorité présidentielle arrivé en 3e position (24,65%), déclarait dimanche soir sur notre antenne qu'il ne se désisterait pas : "quoi qu'il arrive, je me maintiens au second tour. Dès demain, je serai en campagne pour être député de la 2e circonscription de Côte-d'Or, tout est encore possible et j'y crois fortement".

La Majorité présidentielle n'a pour l'heure pas encore donner de consignes claires. Emmanuel Macron appelle à un "large rassemblement clairement démocrate et républicain" face au RN. "Dans les circonscriptions, où nos candidats sont arrivés en troisième position, nous nous désisterons au profit des candidats en mesure de battre le Rassemblement national et avec qui nous partageons l'essentiel : les valeurs de la République", a annoncé Gabriel Attal lors de son élocution à la suite des résultats du premier tour.

Un changement de position

Le lendemain matin, le rappel à la réalité, ou à l'ordre, était assez brutal. Benoît Bordat est revenu sur sa décision dans un communiqué de presse : "l'extrême droite est un poison, c'est pourquoi, en conscience et en responsabilité, je prends la lourde décision de me retirer pour battre le Rassemblement National". Il faut dire aussi que le camp présidentiel a appelé ses candidats à se désister "au profit des candidats en mesure de battre le Rassemblement national, et avec qui nous partageons l'essentiel : les valeurs de la République". 

La décision de Benoît Bordat est presque concomitante de celle de Fadila Khattabi, arrivée en 3ème position dans la 3ème circonscription de Côte-d'Or. La ministre déléguée dans le gouvernement Attal a annoncé dans un long post sur le réseau social X, retirer sa candidature pour le second tour des législatives.

François Rebsamen, le maire de Dijon (Fédération progressiste, soutien de la majorité présidentielle), avait lui aussi mis les points sur les i dans un communiqué : "Pas une voix ne doit manquer au second tour pour battre l’extrême droite dans les 3 circonscriptions dijonnaises. Aussi, au vu des résultats du 1er tour, j’appelle dans la 2ème et la 3ème circonscription de Côte-d’Or, Benoît Bordat et Fadila Khattabi à se retirer en responsabilité pour faire battre l’extrême droite".

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