" Les prés sont l’assiette des vaches, pas une poubelle" : les déchets, un danger de mort pour les animaux d'élevages

Les agriculteurs les combattent comme la peste : les corps étrangers ingurgités par les animaux d'élevages. Souvent, ces morceaux métalliques entrainent la mort de l'animal. Un crève-cœur pour les éleveurs. Exemple en Côte-d'Or, à Meilly-sur-Rouvres.

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C'est un fléau méconnu, mais pourtant dramatique. Il y a quelques années, alors qu'elle fait sa ronde, Flora Loiseau tombe sur une vache mal en point. Très vite, l'agricultrice s'inquiète. "Elle moussait du sang par le nez, j’ai appelé directement mes oncles pour savoir que faire. On l'a ramené en urgence et fait venir un vétérinaire, mais c'était trop tard. Les lésions étaient déjà faites, la bête souffrait atrocement et il a fallu la faire euthanasier."

Le pauvre animal avait ingurgité un corps étranger, issu des déchets jetés par les hommes. Des débris difficilement discernables pour les vaches. Les bovidés vont donc ingurgiter ces bouts de canettes. Au bout de quelques jours, elles risquent de tomber malade, victimes des lacérations du métal.

"On a eu un autre cas pour un taureau, le corps étranger est monté au cœur. On a essayé de le soigner pendant très longtemps, mais il est mort", raconte Flora.

D'après l'ANSES, 7 à 20 % des bovins français ont mangé des corps étrangers en 2019. "Les prés, c’est l’assiette des vaches, ce n'est pas une poubelle. On fait la récolte du foin pour l’hiver, et on fait des découvertes... C'est impressionnant. J’ai déjà eu des jouets pour enfant par exemple. On trouve de tout."

Une issue souvent fatale

Benoit Taquet est vétérinaire à Arnay-le-Duc. Quatre à cinq de ses clients ont déjà vu leur animal mourir suite à l'ingestion d'un corps étranger. "Au sein du département, vu qu’on est un territoire assez rural, ça représente un certain nombre de bovins touchés par ce genre de pathologies."

Les symptômes peuvent parfois apparaître après quelques mois : la perte ou la diminution de l’appétit, de la température, l’abattement, et dans le pire des cas la mort de l’animal. Suite à l'ingestion de ces corps étrangers, des traitements peuvent être mis en place. "Le pronostic est généralement défavorable. Beaucoup d'éleveurs font ingérer des aimants afin de permettre la fixation de corps étrangers dans l’estomac de l’animal. Le corps étranger ne va pas se balader et se fixer sur l’aimant."

En 2019, 30 000 bovidés sont morts après avoir mangé des corps étrangers.

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